, Les grèves sont les issues fatales du dialogue qui le plus souvent n'aboutit pas. Elles se suivent, se ressemblent… L'issue est connue d'avance. Des promesses en l'air loin d'être tenues. Le secteur de la Santé vit un pourrissement généralisé, car, après les médecins généralistes et spécialistes, ce sont désormais les paramédicaux à travers leur syndicat, le SAP qui veulent débrayer le 25, 26 et 27. Le syndicat menace de forcer la dose et d'aller à une grève illimitée à partir du 31 janvier. Les problèmes sont aussi les mêmes et portent sur les régimes indemnitaires et le statut particulier, en un mot sur une revalorisation salariale. Actuellement, dira M. Messaoudi, secrétaire national chargé de la région centre, «le paramédical est le moins coté dans le corps de la Fonction public. Son recrutement et cursus se font sur la base du bac plus trois, alors qu'il n'émarge qu'à la 10. Une injustice criarde souligne-t-il. De plus, ajoutera-t-il, notre fonction est des plus nobles pour y être jugée comme l'ami du malade. Le dialogue n'a pas porté ajoutera-t-il car après plusieurs rounds de négociations, notre appel reste sans écho. Aussi le recours à la grève est justifié par ce silence et ce mépris. M. Messaoudi assure que «les 48 wilayas sont derrière cette action qui vise la revalorisation de la profession qui passe par un statut digne et un régime indemnitaire conséquent». «La promulgation du système (LMD) assure une évolution du plan de carrière, une formation de qualité et une rémunération à cette hauteur» ajoute-t-il. 100 000 paramédicaux ôteront leurs tabliers et optent pour un piquet, jusqu'à satisfaction de leurs revendications. On apprend par ailleurs, qu'un projet de statut particulier contenant 132 pages serait à l'étude.