Les importations algériennes des pays de cette zone, à laquelle l'Algérie a officiellement adhéré au mois de janvier dernier, ont totalisé 1,6 milliard de dollars en 2009, en hausse de 511 millions de dollars, a indiqué hier le Centre national des Douanes (Cnis). Selon la même source, la valeur des produits bénéficiant des avantages douaniers de la Zale a augmenté de 49,9%, atteignant 1,58 milliard de dollars en 2009. S'agissant des produits non concernés par les avantages préférentiels accordés aux marchandises en provenance de cette région, ils ont chuté de 41,7 % pour passer de 39,3 millions de dollars en 2008 à seulement 22,9 millions en 2009. Pour les exportations algériennes vers les pays de la Zale, elles sont passées de 246,7 à 124,7 millions de dollars, enregistrant ainsi une chute de 49,44%. Une chute expliquée par le Cnis par le fait que l'accord n'a été appliqué qu'à partir du 1er avril 2009. Les produits industriels sont les produits qui ont connu la plus importante baisse. Ils ont totalisé 102,8 millions de dollars en 2009, contre 222 millions en 2008, relève la même source en précisant que les produits alimentaires, eux aussi, ont baissé de 10,7% pour totaliser 21,9 millions de dollars. En matière d'importations algériennes des pays de la Zale en 2009, l'Egypte occupe toujours la première place avec une part de 34,3% avec 550 millions de dollars, suivie par la Tunisie (+21,6% - 347,5 millions de dollars), l'Arabie saoudite (+10,4% - 166,5 millions de dollars), la Jordanie (7,7% - 123,9 millions de dollars) et le Maroc (7,6% - 121,8 millions de dollars), note le Cnis. Dans une déclaration à l'APS, le directeur du Cnis a indiqué que la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), en collaboration avec des opérateurs économiques, a établi, à partir du début de ce mois, une liste de plus 1 100 produits dont elle interdit l'importation des pays membres de la Zale. Cette liste, explique le même responsable, comprend plusieurs catégories de produits que l'Algérie veut interdire à l'importation pour 3 à 4 années dans le souci de protéger certaines filières de production, à l'image des produits de l'industrie agroalimentaire, les produits agricoles, le textile, le papier et l'électroménager. Cette mesure a été prise par les autorités algériennes pour lutter contre la concurrence déloyale après l'adhésion de l'Algérie à la Zale.