? Le président de la commission de l'Union africaine, Jean Ping, a appelé les pays africains à contribuer aux efforts de paix en Somalie par l'envoi de troupes dans ce pays livré à une situation chaotique depuis près de deux décennies. Il a soutenu que «la Somalie connaît une récurrence dramatique d'événements violents avec des attaques répétées des insurgés qui ont fait plusieurs tués parmi les civils, mais également parmi les hommes de la force de paix africaine (Amisom)». Des propos tenus, hier à Addis-Abeba, lors de son allocution d'ouverture de la 14e session ordinaire du sommet de l'Union africaine. Saluant les efforts fournis par le Burundi et l'Ouganda qui déploient des contingents en Somalie, Jean Ping s'est félicité de l'annonce par Djibouti de l'envoi de troupes pour renforcer la mission du maintien de la paix Amison. En saluant le rôle de l'Algérie dans le déploiement des bataillons restants, Jen Ping a déclaré hier : «Je salue le rôle de l'Algérie pour sa contribution multiforme dans le soutien logistique et le transport des forces déployées en Somalie.» Déployée depuis mars 2007, l'Amisom est constituée de trois bataillons ougandais et de trois bataillons burundais, soit 5 268 soldats. Le niveau des troupes reste néanmoins loin de l'effectif autorisé de 8 000 hommes, a souligné Jean Ping dans son rapport rendu public début janvier sur la situation en Somalie. «L'ONU a la grande responsabilité, avec l'Union africaine, de maintenir la paix au Soudan et de rendre l'unité attrayante», a déclaré M. Ban Ki Moon à Addis-Abeba. Le secrétaire général de l'ONU a évoqué, aussi, le référendum prévu janvier prochain au Soudan en déclarant que «quel que soit son résultat , nous devons penser à la manière dont nous allons le gérer. C'est très important pour le Soudan et pour la région». S'agissant de la Somalie, M. Ban a une nouvelle fois conditionné le retour à la paix dans ce pays par l'envoi de casques bleus réclamés par l'UA, faisant abstraction des conséquences complexes de cette démarche.