Près de 300 souscripteurs au programme AADL 2001 se sont donnés rendez-vous, hier matin, devant le siège de l'Agence de l'amélioration et du développement du logement (AADL) afin de crier haut et fort leur ras-le-bol et leur indignation face à la bureaucratie dont ils sont victimes depuis maintenant près de neuf ans. En effet, les contestataires ont, une fois de plus, protesté contre le refus catégorique de l'administration de l'AADL de leurs attribuer des logements. «Pourtant, nous sommes parmi les premiers à avoir déposé nos dossiers à cette agence en 2001», nous lance l'un des contestataires. «Nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Nous avons frappé à toutes les portes, mais sans résultat. Nous ne comprenons pas pourquoi cette administration refuse de nous porter sur ses listes. Les gens qui ont déposé leurs dossiers plusieurs années après nous ont déjà bénéficié de logements. Depuis 2001, des milliers de logements ont été distribués et des dizaines de sites ont été réceptionnées sans que personne ne digne prendre nos demandes en considération», a-t-il ajouté. Face à la pression, un des responsables de l'AADL a reçu des représentants des contestataires. «Il a tout simplement renvoyé la balle dans le camp du ministère», a-t-on appris sur place. Ledit responsable ne s'arrêtera pas là, dans la mesure où il ajoutera que le ministère a prévu un site de 1 846 logements qui sera réceptionné prochainement. Mais cela n'est pas suffisant, ont estimé les contestataires, puisque il existe plus de 30 000 postulants. «Nous voulons savoir sur quels critères l'administration va se baser pour sélectionner les bénéficières ? Mais surtout quel est le sort des 28 000 dossiers restants?», nous a-t-on indiqué sur place. En attendant des réponses concrètes à ces questions, les manifestants ne comptent pas baisser les bras. Un sit-in est programmé jeudi prochain devant le siège du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme.