Selon les responsables de l'Office du Parc national de l'Ahaggar (OPNA), ce festival, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en valeur du patrimoine immatériel de la région, prévoit des communications et des conférences-débats autour du legs oral en matière de musique, de patrimoine artisanal local mais aussi d'usage des plantes médicinales du Hoggar. Ces rencontres, qui seront animées par des chercheurs algériens et étrangers, se dérouleront à la maison de la culture de Tamanrasset. Parallèlement, un concours national d'écriture sous la thématique de Contes et légendes du patrimoine culturel saharien a été lancé, à l'initiative du ministère de la Culture en direction des jeunes, des amateurs et des professionnels. Des concerts de chant sont également programmés dans des genres adulés et consacrés par les mélomanes de la région, à l'exemple de l'Imzad et du Tindé, avec des ténors algériens dont la majestueuse Baddy Lalla, très appréciée à Tamanrasset, ainsi que des invités de Djanet, de Beni Abbès et de Tindouf, et d'autres qui viendront spécialement pour l'évènement du Mali et du Niger. L'un des volets importants de la manifestation sera constitué par le «village d'ateliers» qui sera établi à Abalessa, une commune distante de quelque 120 km du chef-lieu de wilaya de Tamanrasset, et connue pour abriter le célèbre monument de la reine targuie Tin Hinan. Le «village» d'Abalessa sera consacré à des activités diverses et variées, dont des ateliers en bronze, en cuir, en argent et de multimédia. Il sera aussi le théâtre de soirées dédiées au Conte et musiques africaines, animées par le «griot» femme (conteur africain) Beika Pakora et un mégatindé avec la participation de la talentueuse Baddy Lalla. L'édition originelle du festival d'Abalessa s'est tenue du 23 au 25 février 2009, sous forme de rencontres, sous l'égide de la ministre de la Culture et du wali de Tamanrasset, a-t-on rappelé. «Suite à la demande des élus locaux d'Abalessa, ces rencontres ont été promues au rang de festival annuel institutionnalisé par le ministère de la Culture, avec pour objectif de faire la promotion du patrimoine culturel immatériel des nomades touareg et de constituer un lien de rencontre entre ces nomades et les chercheurs», a expliqué M. Ahmed Aouadi, directeur adjoint de l'OPNA.