Le responsable du CPM, qui séjourne en Algérie dans le cadre d'une rencontre d'évaluation des sites arabes inscrits sur la liste du patrimoine de l'humanité, a précisé à l'APS que la dernière fois où il a visité Tipasa remonte à 23 ans, période durant laquelle il enseignait en Algérie comme coopérant technique à l'Ecole Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme (EPAU). M.Mandarin qui s'est dit impressionné par la beauté du site, a indiqué que ce dernier est caractérisé par un «esprit des lieux», rehaussé par la nature environnante et une bonne conservation. La visite guidée par M. Mounir Bouchenaki, directeur du Centre International d'Etudes pour la Conservation et la Restauration des Biens culturels (ICCROM), qui a été le premier responsable de la conservation archéologique de Tipasa, a permis au responsable du CPM de s'imprégner de l'état des lieux de ce site qui avait fait l'objet en 2002 d'un classement sur la liste des vestiges en péril, en 2007 d'une opération de réhabilitation et qui est dans un bon état de conservation lui permettant d'être comparé à celui de l''Italie, voire même de l'Europe, selon ses propos. Interrogé sur ses impressions, il a estimé qu'il n'a pas du tout changé . Par contre, a-t-il relevé, la ville de Tipasa s'est «énormément développée heureusement vers les hauteurs pour préserver le centre historique et les vestiges classés, en 1982, sur la liste du patrimoine de l'humanité». A propos des orientations du CPM quant à la préservation des vestiges à travers le Plan permanent de Mise en Valeur des Sites Archéologiques (PPMVSA), M.Mandarin a indiqué que le Centre du Patrimoine Mondial «veille surtout à faire respecter les procédures tout en incitant à une gestion rationnelle du patrimoine». Concernant la rencontre d'Alger, consacrée à l'évaluation de la situation des sites arabes classés sur la liste du Patrimoine de l'Unesco, le directeur du CPM a précisé qu'elle fait partie des six rencontres régionales, organisées périodiquement par l'organisme qu'il dirige pour faire le suivi de ces sites qui, pour certains, connaissent des dégradations, voire même des atteintes graves dues, entre autres, à l'urbanisation effrénée. 31 sites du Patrimoine mondial sont classés sur la liste des vestiges en péril dont 7 se trouvent dans des pays arabes et qui feront l'objet d'un examen lors des Assemblées générales du CPM, a-t-il fait savoir. Le CPM décidera de leur sort, soit en les déclassant, soit en les réhabilitant sur la base du respect de certaines recommandations.