Le site de Tipasa connaît un «bon niveau» de gestion et «peut être classé au même niveau que ceux des pays méditerranéens», a déclaré le directeur du Centre du patrimoine mondial (CPM), Mandarin Francesco, au cours d'une visite sur le site. La visite guidée par Mounir Bouchenaki, directeur du Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels (Iccrom), qui a été le premier responsable de la Conservation archéologique de Tipasa, a permis au responsable du CPM de s'imprégner de l'état des lieux de ce site qui a été classé en 2002 sur la liste des vestiges en péril. Ce site qui a fait l'objet en 2007 d'une opération de réhabilitation, est dans un bon état de conservation qui lui permet d'être comparé à ceux d'Italie et d'Europe, selon ses propos. Interrogé sur ses impressions sur la ville de Tipasa, il a estimé que le site est resté inchangé malgré le temps qui passe. En revanche, a-t-il relevé, la ville s'est «énormément développée, heureusement en hauteur, pour préserver le centre historique et les vestiges classés, en 1982, sur la liste du patrimoine de l'humanité». Concernant la rencontre d'Alger, consacrée à l'évaluation de la situation des sites arabes classés sur la liste du patrimoine de l'Unesco, le directeur du CPM a précisé qu'elle fait partie des six rencontres régionales, organisées périodiquement par l'organisme qu'il dirige, pour faire le suivi de ces sites qui, pour certains, connaissent des dégradations, voire des atteintes graves dues, entre autres, à l'urbanisation effrénée. 31 sites du patrimoine mondial sont classés sur la liste des vestiges en péril dont sept se trouvent dans des pays arabes et feront l'objet d'un examen lors des assemblées générales du CPM, a-t-il fait savoir. Le CPM décidera de leur sort, soit en les déclassant, soit en les réhabilitant sur la base du respect de certaines recommandations.