? «Nous surveillons de près les activités du mouvement séditieux et plusieurs personnes qui se préparaient à troubler les rassemblements du 11 février ont été arrêtées», a déclaré le chef de la police, Esmail Ahmadi-Moghaddam, à l'agence de presse Fars. Les dirigeants de l'opposition ont invité la population à descendre jeudi dans les rues pour dire leur rejet du président Mahmoud Ahmadinejad et du gouvernement en place. Les cérémonies officielles de jeudi prévoient notamment un grand rassemblement sur la place Azadi à Téhéran, où le président Ahmadinejad doit prendre la parole. L'opposition, affirmant que ce jour de fête appartient à tous les Iraniens, a appelé ses partisans à participer à cette grande réunion. «Il ne faut pas s'inquiéter pour le bon déroulement des cérémonies officielles», a dit par ailleurs le chef de la police à l'agence Irna. «Nous sommes tout à fait prêts, nous sommes en mesure d'assurer la sécurité de la tenue du glorieux rassemblement» de la place Azadi, a-t-il souligné. «La police, les gardiens de la Révolution et les miliciens bassidjis sont prêts à répondre à tout incident le 11 février et ils ne laisseront personne créer l'insécurité», a-t-il poursuivi. Joignant sa voix à celles d'autres dirigeants réformistes, l'ancien président Mohammad Khatami a appelé ses partisans à participer aux manifestations anti-gouvernementales. L'opposition iranienne, qui conteste toujours la régularité de la réélection en juin dernier du président Ahmadinejad, a choisi de faire du 11 février une grande journée de contestation du régime. Deux candidats malheureux à la présidence, Mirhossein Moussavi et Mehdi Karoubi, ont aussi incité leurs partisans à se joindre aux manifestations. Moussavi a récusé les accusations de collusion de l'opposition avec l'étranger lancées par le gouvernement.