, Le 55e anniversaire du décès de Hadj M'Rizek, l'un des maîtres de la chanson chaâbie, sera commémoré, samedi prochain à la salle Ibn Zeydoun à Alger, par l'association culturelle les Amis de la Rampe Louni Arezki. Lors de cette commémoration, «la première depuis le décès de l'artiste», selon les organisateurs, il y aura la déclamation d'un poème, suivi d'un récital de chants du répertoire interprétés par les lauréats 1er prix des festivals de la chanson chaâbie des éditions 2006 à 2009. Le programme d'activités, qui débutera dans la matinée par une cérémonie de recueillement au cimetière d'El-Kettar (Alger) et le dépôt d'une gerbe de fleurs sur la tombe du défunt artiste, sera clôturée par une série de chansons interprétées par le chanteur Abdelkader Chercham. Ces activités seront organisées avec la contribution de l'Office national d'exploitation des biens culturels protégés et l'Office Riadh El-Feth. De son vrai nom, Arezki Chaïeb, Hadj M'Rizek s'intéressa très jeune à la musique. Son demi-frère, Mohamed Qhioudji, lui apprit quelques airs de chansons qu'il interprétait avec des amis. A partir de 1929, il anime la plupart des fête familiales de la Casbah. Ses interprétations du hawzi étaient très appréciées à Blida et à Cherchell. Il a enregistré ses premiers disques à Paris chez Gramophone (78 T) en 1938, entre autres, Ya taha el amine, Yal qadi, EI-bla fel-kholta. En 195l, il se produisit à la salle lbn-Khaldoun avec Lili Boniche. Il y interpréta El-Faradjiya de Sidi Kaddour El-Alami et Rohi Thasbek ya afdra de Bendebbeh. Le 20 mai 1952, il participa à un grand gala organisé au profit de la famille du cheikh Khelifa Belkacem décédé, le 4 novembre 1951. Au cours de la même année, il enregistra chez Pacifique son grand succès El Mouloudia (78 T), dont les paroles lui avaient été écrites par cheikh Noreddine, ainsi qu'Arassi noussik, du poète Dris El-Alami, et Qahoua ou lateye, du poète Sid Thami El-Medeghri. Demi-frère de Rouiched, originaire de Kanis à Azzefoune (Tizi-Ouzou), Hadj M'Rizek quitta à la fin de la Seconde Guerre mondiale la vieille maison familiale de la Casbah pour s'installer dans le quartier de Bologhine. Il mourut dans la nuit du 11 au 12 février 1955, à Alger, à l'âge de 43 ans, après une longue maladie et fut enterré au cimetière d'El-Kettar.