Analyse confirmée par la Banque africaine de développement pour qui ce fléau conduit à une perte d'environ 50 % des recettes fiscales annuelles et engendre une augmentation des prix proche de 25 % supportée par les couches les plus pauvres du fait de la répercussion dans le prix final de la marchandises et dans les coûts des projets qui seraient gonflés au minimum de 10 %.Cela pose l'urgence de définir le rôle de l'Etat avant d'analyser la nécessité de l'optimalisation de la dépense publique. Poser la problématique du futur rôle de l'Etat dans une économie mondialisée Il convient maintenant de se demander que doit faire l'Afrique pour dépasser cette crise multidimensionnelle ? La problématique centrale pour parer à cette situation résident-elle comme le postulent les institutions internationales en une meilleure gouvernance ? Il convient de répondre à cela mais il est important de cerner ce concept en vogue actuellement devant nécessairement faire le pont entre la micro- gouvernance et de macro-gouvernance. Car, dans la plupart des pays d'Afrique, il y a interférence entre la gouvernance politique et la gouvernance d'entreprise ,ce qui rend difficile de responsabiliser le manager devant poser la problématique qui est propriétaire d'une entreprise publique toujours dominante en cas de mauvaise gestion. S'est–on soucié de la cohérence des institutions gouvernementales, à l'optimalité gouvernementale ou au niveau local où la responsabilité administrative devrait être couplée ave une homogénéisation économique et sociale d‘où l'importance du concept d'éco-pôles régional ? A titre d'exemple, en comparaison avec l'Allemagne qui exporte annuellement plus de 1 500 dollars avec seulement 1,3 million de fonctionnaires, le débat en France sur la réduction du nombre de fonctionnaires étant également posé, car, excepté l'éducation et la santé comme le préconise le PNUD, qui contribuent indirectement et à moyen terme à la création de la valeur, les autres segments vivent du transfert de valeur renvoyant à la distinction nécessaire entre les concepts de traitement et de salaires, et du calcul du taux de chômage réel souvent sous-estimé pour des raisons politiques. S'est t-on posé la question de leur efficacité en Afrique et quel est le ratio par rapport à la population ? En effet, comment ne pas constater le décalage entre la planification budgétaire et les priorités sectorielles ; - L'absence d'interventions efficaces dues à un morcellement du budget résultant de la séparation entre le budget d'investissement et le budget de fonctionnement (récurrent) ; - Des passifs éventuels potentiellement importants, des écarts considérables entre les budgets d'investissement approuvés et les budgets exécutés ; - Des longs retards et des surcoûts pendant l'exécution des projets, ce qui témoigne de la faiblesse de la capacité d'exécution des organismes d'exécution. Ces enjeux institutionnels et de gouvernance ,qui contribuent largement à limiter la réussite des projets et à alourdir les coûts, renvoient à la faiblesse des réformes institutionnelles et microéconomiques, à l'instabilité juridique et, souvent, au retour vers le dirigisme étatique, à ne pas confondre avec le rôle stratégique de l'Etat régulateur en économie de marché concurrentielle, le programme de réformes étant à la traîne dans les domaines tels que la privatisation des entreprises publiques sur des bases transparentes, la modernisation du secteur financier et dans des domaines de la gouvernance tels que la réforme de l'administration fiscale et de l'appareil judiciaire. Rationalisation des choix budgétaires pour optimaliser l'effet de la dépense publique Cela implique d'analyser un aspect important l'urgence d'une plus grande efficacité de la dépense publique face à la crise l'inefficacité accroissant les tensions sociales et budgétaires. Car, ces dépenses constituen un transfert de valeur que paye la population qui est en droit, en démocratie, de demander l'opportunité et la qualité du service rendu. Or, ces segments sont importants en tant qu'éléments devant favoriser la création de surplus, la fonction étatique devant s'inspirer des normes économiques spécifiques (dont on ne peut leur appliquer les principes de productivité des entreprises contrairement à la déclaration de certains politiques). Pourtant, la difficulté de quantification n'exclut en aucune manière l'analyse qualitative, existant à la lumière de l'expérience des pays développés des instruments pour améliorer la gestion. Cela est lié à deux conditions essentielles : d'une part, fixer clairement les objectifs permettant d'atteindre l'optimum et, d'autre part, définir clairement les moyens pour atteindre ces objectifs. Si cela est aisé dans la sphère marchande concurrentielle que l'on peut imager par une fonction de production, dans les services collectifs existent des difficultés. Au niveau des objectifs : ils sont souvent multiples et imprécis. Ainsi, par exemple, au niveau de l'éducation, une politique d'éducation ne définit pas seulement son contenu pédagogique mais également ses retombées économiques, sociales, culturelles, voire politiques à moyen et à long termes. Ainsi, les objectifs sont diversifiés. En ce qui concerne les moyens : il n'est pas aisé de calculer avec précision les effets exercés de la combinaison des différents facteurs de production mis en œuvre. Par exemple, au niveau de la santé, la bonne santé d'un ménage ne dépend pas seulement des soins médicaux mais aussi des conditions de logement, d'hygiène, d'éducation. Cependant, nous pouvons, toutefois, faire progresser l'analyse mieux en spécifiant la notion de services collectifs afin d'encourager la mixité qui favorisera la concurrence et généraliser le mode de gestion privée. Ainsi, en reprenant certains travaux d'économie publique, je peux distinguer, en termes opératoires, le bien public du service public et les services collectifs divisibles et ceux indivisibles. Le bien collectif est le support du service collectif .Quant aux services publics, ils désignent des services dépendant exclusivement des administrations publiques et rejoignent la catégorie des services tutélaires, la puissance publique agissant en tant que tutelle vis-à-vis des consommateurs. Dans ce cadre, les travaux d'analyse, des coûts/avantages sociaux, les techniques américaines du Planning programming budgetary system (PPBS) ou françaises, technique de la rationalisation des choix budgétaires reposant sur la décomposition des dépenses publiques par objectifs aux moindres coûts, sont d'un apport appréciable pour les audits sur les services collectifs afin de tester leur efficience. Il s'agit au sein de sous-sections compartimentées de définir une fonction -- objectif permettant d'atteindre l'optimum sous réserves de contraintes tant internes qu'externes. La mise en œuvre de ces instruments de mesure traduit la volonté de faire le pont entre la micro et la macroéconomie d'une part, d'autre part, de lier les mécanismes macroéconomiques et macrosociaux permis -- grâce à l'analyse systémique, le modèle étant ouvert et non fermé du fait de l'environnement mondial turbulent et variable. Une autre piste pour l'Afrique afin de rendre efficaces les institutions. (A suivre)