, Sous le patronage du ministère de la Culture et l'organisation de la direction de la culture de Boumerdès avec la collaboration active de la maison de la culture Rachid-Mimouni, la troisième édition de la rencontre nationale autour de l'œuvre de Rachid Mimouni a été placée cette année sous le sceau de l'insertion du «patrimoine populaire dans l'écriture littéraire algérienne». Pas moins de 13 intervenants de marque se sont succédé sur le podium pour livrer au public composé d'hommes de lettres, d'universitaires et d'étudiants des travaux et des critiques d'un haut niveau intellectuel. On citera, à titre illustratif, K. Abdou, D. Khellas, A. Naâmane, H. Ayoub, Z. Djenat, Maougal et tant d'autres. L'œuvre mimounienne, à l'exemple du Fleuve détourné, reprend un adage populaire :«Il ne reste dans l'oued que ses cailloux»,qui a été également empreint d'une surcharge symbolique sur «la révolution détournée». La fonctionnalité du patrimoine populaire a été enrichie littérairement d'une vision propre à l'auteur sur une période de l'histoire de son pays. De même, l'œuvre d'Ahlam Mestaghanemi, la Mémoire du corps a repris des repères sociaux culturels tel que l'habillement de la «m'laïa» noire (voile) constantinoise pour déceler la marque des tabous sociaux et des espaces conquis par la femme dans un environnement conservateur mais à la recherche de l'identité confisquée Ce sont, là, quelques haltes dans la littérature algérienne romanesque. La rencontre a été aussi l'occasion d'honorer Z. Laouedj, H. Ayoub et A. Bouderba, lauréat 2009 du prix Ali Maachi et, ce, en présence de la femme du défunt écrivain algérien Rachid Mimouni. Les débats se sont particulièrement penchés sur la fonctionnalité et la richesse des œuvres littéraires en patrimoine populaire. Néanmoins, certains orateurs parmi le public se sont interrogés sur l'absence des textes littéraires d'auteurs algériens dans les manuels scolaires et expliquent la méconnaissance de la jeunesse par cette absence. Enfin, en marge de la rencontre un salon du livre a été organisé dans les halls de la maison de la culture. L'absence d'œuvres littéraires algériennes s'est fait également sentir et les problèmes de droits d'auteur ni l'aspect commercial n'expliquent pas tout. Des œuvres d'auteurs sont édités par des maisons algériennes comme Casbah Edition et ne sont ni exposées ni encore moins vendues. Une lacune à combler pour faire de ce genre de manifestation un moyen de promotion des auteurs algériens et de leurs œuvres. A la clôture de cette rencontre, qui s'est déroulée à partir du 15 au février, la promesse de l'édition est d'éditer un recueil des interventions. Une initiative à instituer au plus vite.