, Les hommes de Azziz Abbès n'ont pas réussi à prendre l'avantage ce samedi après-midi durant la rencontre pour le compte de la 24e journée du championnat national de la D1, face au MCEE. L'heure est plus que jamais aux interrogations. Les Bordjiens ont semblé pourtant largement en mesure de l'emporter, face à un adversaire techniquement en dessous. Mais au lieu de gérer un avantage vite acquis, les Criquets ont peu à peu perdu leur jeu. Tirs ratés, tacles dangereux, tirs finissant en touche… Toute la palette du médiocre a été passée en revue du côté des locaux, la palme est revenu au gardien Mouyet. En effet, ils avaient pourtant le match en main jusqu'à la 33e minute de jeu, suite à une faute de Bittam, les visiteurs réussissent à l'aide d'une tête de Ghoudbane à mettre un but dans le camp bordjien. Après la reprise et malgré la domination bordjienne durant toute la seconde période, le CABBA n'est pas parvenu à prendre l'avantage et devra donc se contenter du partage des points grâce au but inscrit par Touati à la 70e (1-1). Il faut signaler, le CABBA a raté plusieurs buts en or comme pour ce penalty raté par Bentayeb à la 49e. Ce match nul est-il une mauvaise affaire sur le plan comptable ? Inutile de se perdre en conjectures : la réponse est oui. Le CABBA se devait absolument de l'emporter pour se donner l'air dans la seconde partie du classement et se mettre sur les rails de la confiance en vue de la dernière ligne droite. Partant de là, le match nul concédé samedi après-midi n'est rien d'autre qu'une occasion manquée. Une contre-performance. «Un mauvais résultat», résumait un spécialiste du football bordjien. Y a-t-il des motifs de satisfaction après ce match ? Paradoxalement, oui. Si le résultat n'a pas été celui escompté, la performance générale de l'équipe a été plutôt satisfaisante et a laissé entrevoir quelques progrès, notamment dans la maîtrise collective. Samedi, les coéquipiers de Ammour ont littéralement confisqué le ballon aux Eulmis durant 90 minutes. Plus déterminés dans les duels, ils se sont montrés souverains à la récupération et ont logiquement passé le plus clair de leur temps dans la partie du terrain des visiteurs. «J'ai eu de l'envie et une qualité de jeu supérieure à nos dernières prestations», a expliqué le coach bordjien, qui a donc voulu se consoler avec ça. Les difficultés offensives sont-elles préoccupantes ? Oui. Le CABBA s'était déjà montré très inoffensif depuis ce début de saison. Après sa prestation de samedi, il n'en est plus question. S'il se montre plutôt convaincant pour remonter les ballons, le CABBA éprouve toujours autant de difficultés au moment de contourner ou de déstabiliser les rivaux défensifs adverses. Pas assez percutant sur les côtés, en manque d'inspiration et de punch pour trouver les décalages dans l'axe, il peine à se procurer des situations de tirs. Et quand il y parvient, le dernier geste laisse très souvent à désirer. Bref, lorsque Bentayeb ou Touati, les meilleurs buteurs bordjiens, ne sont pas à 100 % de leurs moyens, c'est l'ensemble du dispositif offensif qui marche au ralenti. Un véritable casse-tête, donc, pour Azziz Abbès et les dirigeants bordjiens qui n'ont pas réussi à profiter du mercato pour trouver le «tueur des surfaces» idoine. Le CABBA peut-il encore rêver du podium ? On aimerait répondre par la positive. Les mathématiques devraient même nous y obliger. Mais un rapide coup d'œil sur le classement suffit à refroidir toutes les ardeurs. Avec 11 points de retard sur le leader MCA, le CABBA se trouve dans une situation quasi inextricable. En dépit d'un classement qui n'est pas encore à jour, la logique et une certaine humilité devraient davantage l'inciter à regarder aussi vers le bas du classement et sur une zone rouge qui n'est qu'à 12 petits points.