, Le sommet tenu à Grenade ente l'Union européenne et le Maroc a conclu ses travaux, dimanche, par un bilan «positif» et la décision de «l'approfondissement» de leurs relations. Le sommet qui intervient suite au statut avancé du Maroc avec l'UE dont les contours ont été tracés en mars 2000 durant la présidence française de l'Union européenne s'est tenu au moment où Madrid assure la présidence tournante de l'Union européenne pour la quatrième fois. Le roi du Maroc a, à l'occasion de la tenue du sommet UE-Maroc, indiqué dans un message, à propos du statut avancé, que celui-ci devrait «désormais se doter de la portée juridique, institutionnelle et contractuelle». Une consolidation du statut avancé accordé au Maroc vu l'étroitesse des relations qu'a Rabat avec Paris et Madrid. Mohammed VI déclare : «Nous réitérons notre appui et notre soutien à l'Union pour la Méditerranée.» Il assure aussi que «nous sommes convaincu (...) que l'initiative saura explorer tous les atouts de la Méditerranée et apportera des réponses pertinentes aux multiples défis socioéconomiques auxquels est confronté l'espace euro-méditerranéen». Faisant fi des questions fondamentales qui doivent trouver des réponses crédibles et porteuses de stabilité dans la région du Proche-Orient à l'océan Atlantique. Reconnaissant «l'imbrication croissante des intérêts géopolitiques et sécuritaires» entre l'Afrique et l'Europe dans divers secteurs, le roi du Maroc persiste à aborder certaines questions en faisant fi des accomplissements déjà entrepris et les voies dégagées pour y parvenir. S'agissant du dialogue euro-africain, celui-ci est rythmé par un processus déjà engagé par des rencontres et des sommets réguliers entre l'Union européenne et l'Union africaine. Par ailleurs, s'agissant du Sahara Occidental, le roi du Maroc n'a pas dérogé à la règle. En s'adressant à ses homologues européens, il indiquera qu'il s'agit «d'un différent artificiel». Il est pourtant inscrit à l'ONU en tant que question de décolonisation et les parlementaires européens ont eu déjà à se prononcer pour le respect du droit des Sahraouis pour un référendum d'autodétermination. Une fuite en avant du Maroc et son approche à promouvoir le fait accompli a atteint ses limites au vu de sa politique coloniale dans les territoires sahraouis et les appels de la communauté internationale . Par ailleurs, le roi du Maroc a souligné dans son discours qu'il partage «les mêmes diagnostics que l'Union européenne quant aux multiples enjeux qui prévalent aux niveaux méditerranéen et africain» et indiqué à ses partenaires européens que «le Maroc continuera à jouer le rôle de co-acteur qui a toujours été le sien».