Appel n Le Maroc «ne remplit pas toutes les conditions d'octroi du statut avancé dans sa relation avec l'Union européenne», selon Mohamed Abdelaziz. Dans un message adressé au président en exercice de l'UE, le chef du gouvernement espagnol, à la veille du sommet UE-Maroc prévu les 6 et 7 mars à Grenade, au sud de l'Espagne, le président sahraoui a souligné que «le Maroc ne remplit pas, aujourd'hui, les conditions d'octroi de statut avancé auprès de l'UE», ajoutant que «le Maroc viole la charte des Nations unies concernant la décolonisation et refuse d'appliquer les décisions pertinentes de la légalité internationale». Dans son message diffusé hier, mardi, par l'Agence de presse sahraouie (SPS), le président Abdelaziz a demandé aux pays membres de l'UE, d'«œuvrer à amener le Maroc à se conformer aux exigences de la légalité internationale, à cesser ses graves violations des droits de l'homme et à permettre l'organisation d'un référendum pour l'autodétermination du peuple sahraoui sous l'égide des Nations unies, sans compter la libération de tous les détenus politiques sahraouis et l'ouverture des territoires sahraouis aux observateurs et journalistes indépendants». Abdelaziz a mis l'accent sur la nécessité «de résilier immédiatement toutes les conventions conclues avec le Maroc et qui concernent les territoires sahraouis occupés et de ne plus signer de telles convention pour se conformer à la Charte des Nations unies et aux fondements juridiques et moraux régissant l'UE». Le président sahraoui a rappelé les «crimes» et les «massacres» perpétrés par le Maroc à l'encontre du peuple sahraoui ainsi que les «violations» des lois humanitaires internationales. «Le Maroc a érigé un mur militaire pour diviser le Sahara occidental», a encore écrit le président Abdelaziz, précisant que ce mur «est composé de dizaines de milliers de soldats, de tonnes d'appareils militaires et de millions de mines dont des mines antipersonnel prohibées, tout cela avec les fonds des aides européennes». «Le Maroc viole le droit international en pillant les richesses naturelles du Sahara occidental. Rabat se soustrait à ses engagements pris en 1991 avec la partie sahraouie, à savoir le Front Polisario, sous l'égide des Nations unies concernant l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui», a conclu le président sahraoui.