Le taux de pluviométrie enregistré dans différentes régions du pays a été très bénéfique aussi bien pour le secteur agricole, mais aussi pour le secteur des ressources en eau. Preuve en est, d'après un communiqué du département de M. Sellal rendu public hier, le niveau de remplissage national des barrages a atteint un taux exceptionnel de 70,1% au 10 mars, contre 65% à la même date en 2009. Quant aux réserves en eau emmagasinées au niveau des 63 barrages en exploitation, elles s'élèvent à 4,1 milliards de m3, un taux jamais atteint depuis les années 1970, ajoute-t-on de mêmes sources, citées par l'APS, précisant qu'au total, 21 barrages sont remplis à 100% et 19 autres à plus de 80%. Dans la région Ouest, le taux de remplissage est de 66,3%. Cette région comprend 13 barrages dont un est rempli à 100%, tandis que 7 autres sont remplis à 60%, selon le ministère. Dans la région de Chlef, qui compte 16 barrages, le taux de remplissage a atteint 63,5%, contre 44,3% seulement en 2009. Cinq barrages sont remplis à 100% et 4 autre à plus de 80%. Dans la région Centre (12 barrages), le taux de remplissage est de 72,6%, avec cinq barrages pleins à 100%. Le barrage de Kedara, qui alimente en grande partie la capitale, est à 84%. Quant à la région Est du pays, le taux de remplissage des 22 barrages se situe à 75,5% avec 10 barrages pleins et 6 à plus de 80%. Comparativement aux années précédentes, l'année 2010 est jugée «excellente» au vu des quantités de pluies enregistrées au niveau national. Ces conditions permettent «une bonne reconstitution des nappes phréatiques souterraines et des eaux superficielles», ajoute le même document. Notons qu'en 2009, le taux national de remplissage des barrages était de 65%, contre 49,86% en 2008, 40,28% en 2007 et 40,88% en 2006. Dans ses différentes sorties médiatiques, le premier responsable du secteur, Abdelmalek Sellal, n'a jamais manqué l'occasion de vanter les exploits réalisés dans le domaine des ressources en eau durant cette dernière décennie. Cette politique a, en effet, permis à son département d'assurer une moyenne de 168 litres par jour et par habitant dans les grandes villes, contre 90 litres durant les années 1990. Durant la même période, le pays comptait quatre milliards cent millions de m3 d'emmagasinage d'eau. Aujourd'hui, l'Algérie approche les sept milliards de m3. À l'horizon 2015, avec la construction de 19 barrages qui sont programmés dans le programme quinquennal 2010-2014, le ministère des Ressources en eau espère atteindre les neuf milliards cent millions de m3. Quant aux perspectives du secteur, l'objectif du gouvernement pour le programme quinquennal 2010-2014 s'axera essentiellement sur la création de ressources pour l'irrigation des terres agricoles.