Le spectre de la sécheresse semble s'éloigner, avec le retour des précipitations, importantes, enregistrées ces derniers jours. “La tendance météorologique indique une évolution favorable”, souligne le ministère des Ressources en eau dans un communiqué faisant le point de la situation hydrique nationale. Les dernières pluies ont permis d'enregistrer de nouveaux apports évalués à plus de 125 millions de mètres cubes au 22 décembre 2006 au niveau des 57 barrages en exploitation. Les réserves actuelles sont estimées à 2,29 milliards de mètres cubes soit un taux de remplissage des barrages de 40,16% contre 31,88% à la même période l'année précédente. C'est surtout les régions Est et Centre qui ont tiré profit. La région Est, qui comprend 19 barrages, a reçu des apports de l'ordre de 88,4 millions de mètres cubes, augmentant le taux de remplissage à 59,20% contre 47,54% à même période de l'année passée. Le Centre, affecté par la sécheresse depuis la fin de l'été, a reçu 18,5 millions de mètres cubes, soit un taux de remplissage de 47,13% contre 44,22% en 2005. Par contre, la région ouest, avec ses 16 barrages, connue par son déficit hydrique, a vu ses réserves augmenter de 12,2 millions de mètres cubes, soit un taux de remplissage de 25,23% contre 15,21% l'année passée. C'est surtout la région de Chlef qui souffre le plus du déficit hydrique. Les apports enregistrés ne dépasse pas les 5,9 millions de mètres cubes, soit un taux de remplissage de 16,10%. “La situation n'est donc pas préoccupante”, estime le ministère des ressources en eau, tenant compte du taux de remplissage global des 57 barrages en cette période de l'année et en comparaison avec la même période de l'année précédente. En outre, la tendance météorologique, précise le ministère des Ressources en eau, indique “une évolution favorable et l'année pluviométrique réelle ne fait que commencer”. Le risque de sécheresse qui planait, il y a quelques semaines, semble se dissiper pour laisser place à un nuage d'espoir “d'autant qu'historiquement, les meilleurs apports sont généralement enregistrés au mois de février”, souligne le ministère des Ressources en eau. Le département de Abdelmalek Sellal signale que “les importantes précipitations de ces derniers jours ont servi plus à compenser le déficit hydrique des sols, dû à la sécheresse persistante de ces derniers mois”. Ce déficit compensé, “les éventuelles précipitations attendues, favorisant les ruissellements, auront un effet plus important sur le remplissage des barrages et des différentes retenues”, explique le communiqué du ministère, qui parle d'impact bénéfique sur les réserves des eaux souterraines et, bien sûr, sur l'agriculture d'une manière générale. M. R.