« Je me joins au vice-président Joe Biden pour condamner la décision de construire 1 600 nouveaux logements à El-Qods-Est», a déclaré, hier, Catherine Ashton. Les critiques exprimées à l'adresse d'Israël par Washington et l'Union européenne demeurent lettre morte au vu de la persistance des responsables israéliens à poursuivre leur politique expansionniste, en Cisjordanie ou à El Qods. Aussi, la presse israélienne s'inquiète, dans son édition d'hier, de voir les rapports de Washington et Bruxelles avec Israël se détériorer, ce qui reflète l'absence d'inquiétude se rapportant au processus paix. Le Premier ministre palestinien, M. Fayyad, avant de s'entretenir avec Joe Biden, en visite dans la région, a averti que les projets israéliens sont «préjudiciables» au processus de paix. Israël, à la veille de la visite de Joe Biden dans la région avait annoncé la construction de 112 logements à Beit-Lehm, en Cisjordanie occupée, et au premier jour de la visite du vice-président américain, le gouvernement israélien donne le feu vert pour la, construction de 1 600 logements à El-Qods occupée. Ce qui n'augure rien de bon pour la relance du processus de règlement pour l'avènement d'une paix durable au Proche-Orient via la reprise des négociations directes ou indirectes entre Palestiniens et Israéliens. Cela d'autant plus que face à la politique de Netanyahu qui se traduit par la construction de logements dans El-Qods occupée, l'installation de nouvelles colonies en Cisjordanie, la confiscation des terres et maisons des palestiniens, Washington et l'UE se sont contentés de condamner Israël, sans plus, leur allié stratégique dans la région. Par ailleurs, les pays arabes, sous le poids des effets de leurs approches différentes sur des questions marquant la scène arabe et l'actualité internationale, amenuisent le rôle de la Ligue Arabe pour l'avènement d'une paix durable au Proche-Orient. D'autant plus au vu des relations existantes entre certains pays arabes et Israël et l'étroitesse des liens politiques entre les USA et ces pays-là. Pour ne citer que le cas de l'Egypte qui, par sa construction du mur en acier sur ses frontières avec Ghaza, conforte l'embargo israélien sur ce territoire. Autant d'éléments confortant Israël dans sa politique de ni guerre ni paix dont la réalité sur le terrain illustre l'absence de toute volonté politique d'Israël à œuvrer pour l'avènement d'une paix durable avec les Palestiniens, les Arabes et se réconcilier avec l'opinion internationale. Une réunion s'est tenue tard dans la soirée d'hier au Caire entre les représentants permanents des pays arabes auprès de la Ligue arabe et le secrétaire général Amr Moussa pour dégager «une réponse claire à l'attitude israélienne», selon cheikh Hamad ben Jassim Al Thani, le Premier ministre qatari. Rappelons que l'autorité palestinienne réclame un gel total et complet de la colonisation dans les territoires palestiniens occupés, avant toute reprise des négociations interrompues depuis l'agression israélienne contre Ghaza.