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La société algérienne et la strate asociale parasitaire
Algérie

Au lieu ,donc, des résultats escomptés , cette dynamique de développement tous azimuts a ainsi abouti, non pas à cette large reconfiguration sociale économiquement évoluée et détribalisée au point de vue socioculturel et environnemental, - étant donné que la transformatio du noyau traditionnel de la famille patriarcale élargie avait été conséquemment amorcé, contribuant à favorise sensiblement l'émergence progressive d' un nouveau type de famille nucléaire,modern, qui se répandait au niveau des villes et bourgs, ces lieux d'attraits d'exodes ruraux massifs induits par l'essor industriel -- mais a abouti, plutôt, à une sorte de «réactualisation» de la famille traditionnelle transplantée, ailleurs, en zone urbaine, «rurbain» notent les sociologues, et aussi, à ce type d«ouvrier majeu», dont fait état Djamel Guerid, dans son ouvrage l'Exception algérienne, (Casbah éditions, Alger 2007), où il mentionne à propos de la politique de l'industrie industrialisante en Algérie et ses implications socio-économiques, d'une manière générale, ce qui suit :
«(…) Contre toute attente, l'expérience déboucha, moins de deux décennies plus tard, sur une profonde crise économique, sociale, politique et culturelle. Au milieu des années 1990 , cette crise sans précédent imposa au régime des révisions stratégiques déchirantes et le contraint à passer «sous les fourches caudine» des institutions monétaires internationales(…). En cette période des fins des certitudes , un autre mythe venait de tomber : l'Algérie rentre dans le rang ; elle est désormais «normalisée». C'est qu'entre ces deux dates , des évènements d'une importance majeure se sont produits : l'Intifada de la jeunesse marginalisée octobre 1988) qui a cassé le système despotique du parti unique et ouvert la voie à l'instauration d'une démocratie pluraliste, les premières élections libres (juin et décembre 1991) issues du nouveau cours politique qui ont donné une victoire sans appel aux adversaires les plus résolus du régime, les islamistes, qu'ils contribuèrent à constituer en acteurs politiques désormais incontournables , l'interruption du processus électoral janvier 1992) et les débuts de la rébellion des plus radicaux de ces mêmes islamistes…
Les derniers évènements n'ont pas été des coups de tonnerre dans un ciel serein mais ils ont été précédés, surtout dans les années 1980, de toute une série de révoltes populaires où les jeunes ont joué un rôle de premier plan (Tizi-Ouzou au centre en 1980, Oran à l'Ouest en 1982, Constantine et Sétif à l'Est en 1986). Ils expriment, en fait, les limites du projet de développement national et en particulier l'impuissance de ses promoteurs industrialistes à construire la société moderne et homogène qu'ils avaient annoncée. Et loin d'avoir rassemblé l'ensemble des citoyens, ce projet a, au contraire, accentué et exacerbé les divisions jusqu'à pousser vers les marges la plus grande partie de la société réelle et jusqu'à rendre insupportable le statu quo instauré et qui faisait, du sous-développement de la majorité, la condition du développement de la minorité». Ainsi, poursuit plus loin le Dr Djamel Guerid, «(…) autant les années 1960 et 1970 furent celles de tous les espoirs autant les décennies 1980 et 1990 furent celles de toutes les désespérances et c'est durant ces dernières que le consensus national, né de la Guerre de libération et de l'indépendance et reconduit par l'euphorie du développement, cessa de fonctionner.
Les grands clivages, recouverts durant la première période, éclatèrent entraînant le pays dans l'instabilité et la violence».( Djamel Guerid, in l'Exception algérienne, p.313- 314, Casbah éditions, Alger 2007). Toute une stratégie de développement qui aboutit, en somme, à la débâcle, et pour cause… «Les mésaventures du développement», nous éclaire l'universitaire en conclusion, «sont aussi les mésaventures des théories qui ont permis les analyses sur le développement et sur les réalités sociales contemporaines en général. L'examen auquel il a été procédé,(…), de l'idée et de la pratique industrialistes du développement puis l'examen de la société majoritaire réellement produite par ce développement pose, bien sur , un problème sérieux à la théorie de développement, en fait, à la théorie tout court. C'est le problème des super lunettes posé par Wallerstein . Cet auteur pense que «nous vivons tous – libéraux et marxistes, gens du centre et de la périphérie, bourgeois et prolétaires , noirs et blancs -- avec des superlunettes façonnées, pour l'essentiel par la Révolution française et à la suite la révolution culturelle mondiale dont elle a été le point de départ. Ces superlunettes furent fabriquées sur la forge de la philosophie des Lumières et elles sont teintées de la quasi-certitude d'un progrès inévitable et prométhéen »( cf. Wallerstein I, Postface à Copans J., La longue marche de la modernité africaine, 2e édition, Karthala, 1998, p.369).
Et comme le dit au finish Djamel Guerid, longtemps toutes puissantes ces superlunettes ne sont plus aujourd'hui «qu'une paire parmi quelques autres» et c'est tout à fait compréhensible qu'il en appelle à entamer d'urgence une réflexion collective afin, dit-il, «de fabriquer un modèle de remplacement», ( p.329, ibid.) …
Aux lendemains de la tragique décennie
Aux lendemains de la tragique décennie qu'a connue le pays et aux séquelles résiduelles toujours persistantes , tout comme celles des stigmates indélébiles de la fracture mutationnelle politico-sociale d'Octobre 1988, le nouveau dénominateur commun des Algériens stipulé par les textes fondamentaux d'orientation pluraliste des institutions , intervenant, ainsi, pour la première fois après l'avènement de cet important tournant de l'histoire contemporaine de l'Algérie post indépendance, et quoique revu avec certaines limitations par la suite, n'empêche, désormais, plus aucun Algérien, pourvu qu'il soit animé d'un idéal pacifiste, d'opter ou de se prononcer pour la tendance politique ou doctrinaire de son choix. Depuis, les Algériens arborent ouvertement diverses sensibilités, d'une manière générale, sans qu'ils soient forcément affiliés à des partis ou organismes politiques ou définitivement fixés à une option quelconque: ainsi apparaissent – ils,globalement, soit de tendance nationaliste - populiste, partisans de la démocratie spécifique à l'algérienne, soit prônant la démocratie libérale intégrale, ou s'apparentant à l' arabo-islamisme islahiste réformiste, ou bien culturalistes berbéristes identitaristes pluralistes, ou progressistes-syndicalistes algérianistes, ou autres prônant aussi, suivant les conjonctures, les volets révisés des thèses mondialistes, altermondialistes , panislamistes, etc.
Ces derniers, convient-il de préciser, divergeant évidemment sur le plan doctrinaire de la doxa religieuse des violents extrémistes ,d'une manière essentielle, prônant publiquement et pacifiquement la tendance modérée , conciliatrice avec l'autre ,dite tendance «Djaz'ara» (algérianiste ) , partie prenant de la vie nationale aux cotés des larges couches populaires musulmanes de la nation dont ils se déclarent respecter les mœurs, coutumes spécifiques, libertés des choix et options idéologiques collectifs ou individuels, etc. dans le cadre de la concitoyenneté pluraliste de l'algérianité consacrée par la constitution républicaine et démocratique moderne votée au suffrage universel.
D'une manière générale, les diverses catégories sociales des différents niveaux publics et privés bannissant toutes formes de violences, entretiennent entre elles divers rapports socioéconomiques, culturels, etc. et participent plus ou moins activement à l'évolution de la vie active nationale et le développemen du pays.
Ce qui leur confère- à l'opposé du rôle nuisible et entravant d'une certaine catégorie ou strate asociale de fortunés illicites – une légitimité officielle ,de même qu' une considération sociale populair à toutes ces catégories et classes distinguées reconnues pour leur travail honnêt, (elles existent) nombre de ses dignitaires aux consciences propres ne s'étant jamais coupés du menu peuple, contribuant souvent à des actions sociales, restant ,en bons musulmans ou humanistes, à l'écoute des préoccupations de l'environnement concitoyen - convivial. Quant auxautres membres de ces couches aisées, la partie majoritaire apparemment, même s'ils s'affairent exclusivement à fructifier leurs capitaux et projets souvent sans prêter aucune attention aux préoccupations sociales de leur environnement, ils demeurent, néanmoin, à la différence des «maniganceur» de la caste ravageuse des prédateurs, des citoyens aux comportements honorables vis-à-vis de leurs compatriotes et de leur pays, auquel ils participent concrètement,via travaux en domaines publics ou privés à la vie socioéconomique, en général. Ce qui n'est pas du tout le cas pour cette microstrate asociale vivotant en véritable parasite dans le tissu social Algérien, cette caste d'arrivistes malhonnêtes à laquelle aucune des catégories sociales , laborieuses ou aisées, n'est liée ou ne partage d'aucune façon, dans les faits du vécu social, son mode de vie importun des biens mal acquis, ou fastes et privilèges douteux .
(A suivre)
Mohamed Ghriss


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