«Aujourd'hui, la décence impose d'engager de véritables sanctions contre l'intransigeance sioniste, contre les responsables des crimes de guerre, d'exiger des entreprises françaises et européennes qu'elles se retirent des investissements en Israël sous peine de retrait des commandes publiques», rétorquent les initiateurs de la campagne Boycott Désinvestissement, Sanctions. Mieux encore, puisque nous parlons de Kouchner et de la France, c'est ce moment précis que choisit la municipalité Delanoë pour annoncer l'inauguration d'une promenade Ben Gourion à Paris avec Pérès comme invité d'honneur ! Un événement politiquement très significatif au pays de la «démocratie»: Pérès qui préside, aujourd'hui, la poursuite de l'annexion par la colonisation, invité à Paris pour rendre hommage à Ben Gourion le père fondateur de cette même politique : l'homme de la Nakba et de l'épuration ethnique de la Palestine : Voilà bien un programme digne de Paris, «Capitale des Lumières» ! Parallèlement à ce parti pris flagorneur, ces mêmes autorités françaises viennent d'interdire une manifestation organisée par le Collectif Cheikh Yassine. Selon le porte parole du collectif en question : «Un officier de la police nationale s'est rendu au domicile du responsable du Collectif Cheikh Yassine ce matin à 9h17 (20 mars), soit 3h43 avant le début prévu de l'arrivée des premiers manifestants place de la République, pour lui signifier l'annulation de la manifestation de soutien à la Palestine et à Al-Aqsa dont l'autorisation avait été signée par les services préfectoraux de Paris mardi après-midi 16 mars 2010.» Voilà, une volonté manifeste d'entraver la liberté d'expression, un des piliers fondamentaux garantis par la Constitution de cette République. Et pourtant, la même source rappelle «que durant l'année 2009, le Collectif Cheikh Yassine a organisé pas moins de 70 manifestations et rassemblements sans qu'il n'y ait jamais eu le moindre incident aussi minime soit-il pouvant causer un quelconque trouble à l'ordre public». Pourquoi, alors, cette politique des deux poids, deux mesures ? L'explication plausible, avancée par cette source, est que : «depuis que le Collectif s'intéresse à l'affaire de la mosquée de Drancy, à ses différents aspects obscurs, nous assistons à un acharnement des politiques pour museler les femmes et les hommes qui dénoncent l'outrancière ingérence du politique dans les affaires du culte musulman ! Ce matin, un constat doit être fait. Les politiques chapotés par le CRIF ont décidé de contrôler les mosquées et les imams en France et pour ce faire, ils ont voulu faire de Drancy un laboratoire pour le reproduire à l'envi dans le reste de la France. M. Jean-Christophe Lagarde, le député-maire de Drancy, est compromis dans une atteinte grave au principe de la séparation du culte et de l'Etat en construisant sa mosquée municipale (truffée de micros et de caméras y compris dans les toilettes) en cachette de tous les citoyens de sa ville et en plaçant à sa tête son poulain, le pseudo imam Hassan Chalghoumi.» C'est ainsi que la politique française dépasse les limites du tolérable et s'embourbe de plus en plus dans un racisme des plus abjects, à l'encontre de la Communauté musulmane. Et là, c'est un autre sujet (Suite et fin)