On annule la manif La liberté d'expression, à travers l'interdiction abusive du droit de manifester faite à des milliers de personnes, qui se sont déplacées pour soutenir le peuple palestinien dans la terrible épreuve qu'il subit, a été bafouée par les autorités politiques françaises d'une façon qui plonge la «démocratie française» dans les heures les plus noires de son histoire. La volonté manifeste de museler la parole d'un groupe de citoyens français par des moyens illégaux (l'autorisation de manifester avait été signée dès mardi après-midi et l'interdiction annoncée seulement 3h43 avant le début de la manifestation) doit conduire tout le monde à réfléchir sur le jeu orchestré par l'Etat français et sa complicité ouvertement affichée avec le régime sioniste en s'opposant à la dénonciation de l'ensemble des scandaleuses violations des droits de l'homme que subissent les Palestiniens dans le silence le plus total de la communauté internationale, dont celui de la France. Revenez demain ! Dans la France de 2010, dès que des citoyens sont conduits à dénoncer des affaires aussi graves que celle qui a cours à Drancy, c'est toute la machine étatique qui s'emballe dangereusement, quitte pour elle à prendre des décisions illégales, puisque toute personne privée de son droit de manifester doit pouvoir immédiatement saisir le tribunal administratif pour qu'il statue sur ce type d'interdiction préfectorale ; or, samedi, ce recours légal n'est pas possible puisque le dit tribunal est fermé… On reviendra demain ! Un imam à la carte On n'est pas à Al-Aqsa, mais l'image offerte par cette atmosphère électrique devant la Mosquée de Drancy (France) ne semble pas loin de celle qu'on retrouve chaque vendredi devant Al-Aqsa. Pour ce vendredi 19 mars 2010, la préfecture a effectivement, après un arrêté du préfet de police de Paris, interdit toutes manifestations devant le lieu de culte. Un important dispositif policier a été renforcé par rapport aux précédents vendredi (plus de 8 cars de CRS, des policiers en civils avec des caméras, un bus de CRS, ... et des agents de sécurité financés indirectement par les fidèles de Drancy). L'association culturelle des musulmans de Drancy, qui gère le lieu de culte et dirigée par le fameux Hassan Chalghoumi, a installé des barrières et filtré l'accès à la mosquée. Pour rappel Chalghoumi est un imam «à la carte» ; installé avec la bénédiction des autorités françaises qui voient en lui un «bon musulman» capable de promouvoir un «Islam de France» et d'accepter docilement l'ingérence des politiques français dans le culte musulman. Une distinction qu'il obtiendra après sa fameuse opposition aux manifestations de soutien aux Ghazaouis, organisée en 2009.