? L'intervention du président Bouteflika à l'occasion du 22e sommet arabe qui s'est tenu à Syrte a brisé, pour la première fois, le discours démagogique des décideurs arabes. Un discours qui a eu effet de mettre le doigt sur la plaie et ne pas se noyer dans des faux-fuyants pour échapper à la réalité de la scène arabe. Dans son discours, le président Bouteflika a appelé les dirigeants arabes à adopter une position unifiée face à Israël qui s'entête à continuer dans sa politique de construction de colonies, de judaïsation et de l'embargo imposé au peuple palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza. Aussi, a-t-il tenu à rappeler à l'ordre l'ONU, afin qu'elle somme Israël de se soumettre à la légalité internationale, et ce, en commençant à mettre fin à son entreprise de construction de colonies dans les territoires occupés, notamment à El-Qods-Est. Toujours dans le cadre international, il a interpellé le Quartette afin de fournir d'autre efforts dans l'optique d'aboutir à des véritables solutions au conflit arabo-israélien. En somme, il s'agit d'une remise en cause adressée aux différents acteurs chargés du dossier arabo-israélien. Dans le même sillage, le président Bouteflika n'a pas manqué l'occasion de secouer les dirigeants arabes afin d'adopter une démarche unifiée en recourant à la Cour internationale de justice pour mettre fin aux fouilles entamées par Israël sur l'un des lieux musulmans et chrétiens les plus saints. Comme il a, aussi, exhorté les participants à ce sommet à porter leur voix au Conseil des droits de l'Homme afin de donner suite au rapport de Goldstone, et ce, par le biais, des instances internationales compétentes et d'ester en justice les responsables israéliens coupables de génocide. En outre, il a réitéré la demande d'acheminement, dans les plus brefs délais, des aides au profit de Ghaza et sa reconstruction. Toujours concernant Israël, il demandé à ce que ce dernier dédommage le peuple palestinien pour tous les affres qu'il a subis. Pour ce concerne des affaires palestiniens internes, le président Bouteflika a appelé les formations du Fatah et de Hamas à unifier leurs efforts et à dépasser leur conflit qui n'arrange, en fin de compte, qu'Israël. A la fin de son discours, le président Bouteflika a réitéré la position de l'Algérie concernant la question palestinienne : l'établissement de l'Etat palestinien ayant pour capitale El-Qods.