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La rue arabe n'y voit qu'une “traditionnelle pièce théâtrale annuelle” Le sommet de la ligue arabe à Syrte s'est tenu en l'absence de plusieurs dirigeants
Se limitant comme à son habitude à dénoncer, sans prendre la moindre mesure concrète, le sommet arabe de Syrte n'a pas dérogé à la règle malgré les appels de Kadhafi à prendre en considération la colère de la rue arabe, qui n'y voit qu'une “traditionnelle pièce théâtrale annuelle”. Saisissant l'occasion de ce vingt-deuxième sommet de la Ligue arabe, les médias ont pris le pouls de la rue arabe pour savoir quelle était l'opinion de la rue arabe sur cet événement annuel. Et c'est sans surprise aucune que les personnes interrogées ont répondu qu'elles ne voyaient pas l'utilité de cette réunion, qui n'a jamais réussi à unifier les rangs arabes, bien au contraire. En effet, l'absence à chaque fois de près de la moitié des dirigeants arabes atteste on ne peut mieux des divergences, qui les séparent et qui sont étalées au grand jour. Les scènes regrettables, marquées de différents pendant lesquels on en arrive parfois aux mains, qui se produisent à chaque sommet ont été qualifiées par quelqu'un de “traditionnelle pièce théâtrale annuelle” faisant des Arabes la risée du monde. Si cette fois-ci à Syrte en Libye, il ne sait rien passé de regrettable entre les participants à la réunion, il n'en demeure pas moins qu'on en est même point quant au traitement des dossiers. L'on se limite toujours au même discours dénonciateur qui ne sont jamais suivis d'actes concrets, comme c'est le cas pour la question nodale de la Palestine, qui ne jouit toujours pas d'un soutien effectif en cette période cruciale où Israël tente d'imposer au monde une carte géographique ne répondant qu'à ses intérêts. Kadhafi, qui fait preuve d'une retenue inhabituelle pendant ce sommet en raison peut-être du fait qu'il en est l'hôte, a cependant averti ses pairs qu'ils ne pouvaient plus continuer à ignorer les cris des masses arabes. En inaugurant le sommet, le leader libyen les a appelés à agir, en martelant : “Les masses arabes et le peuple en ont assez des mots”, avant d'ajouter : “Ils attendent de l'action, pas des mots ni des discours.” Mais, jusqu'à preuve du contraire, rien d'extraordinaire n'est sorti de ce rendez-vous annuel, d'autant plus que la marge de manœuvre est fortement réduite à cause de la défection de grosses pointures, à commencer par celle du souverain wahhabite, le roi Abdallah d'Arabie Saoudite, dont la présence à Syrte n'était guère envisageable en raison des nombreuses altercations qu'il a eues lors des précédents sommets avec le colonel Kadhafi. Le seul point positif serait l'adoption de la proposition yéménite de la mise sur pied d'une Union arabe, qui prendrait la place de l'actuelle Ligue arabe. Bien que la proposition semblait avoir réuni l'adhésion de tous à l'applaudimètre, mais les réticences étaient nombreuses quand il a fallu discuter sérieusement du projet, que le président yéménite Ali Abdallah Salah a justifié sa requête en affirmant : “Nous devons créer une Union arabe, vu les dénominateurs communs que nous avons en partage tels que la terre et la langue, en vue de faire face à l'intransigeance israélienne.” En dépit de tous ces points communs, les Arabes n'arrivent pas encore unir leurs points de vue, même sur les questions les plus sensibles, confirmant le célèbre aphorisme : “Les Arabes se sont mis d'accord pour ne jamais s'entendre.”