Le chef de l'Etat centrafricain, François Bozizé, a accepté, samedi, le report de l'élection présidentielle prévue le 25 avril, mais il a souhaité que le scrutin ait lieu avant le 11 juin, date de fin de son mandat. La Commission électorale indépendante (CEI) du pays, avait fait valoir que l'établissement des listes électorales n'était pas achevé et que le gouvernement devait encore réunir les neuf milliards de CFA (18,5 millions de dollars) nécessaires pour organiser les opérations de vote. La France et les Nations unies ont déjà fourni respectivement 200 000 euros et 300 000 dollars pour la tenue du scrutin. Le président centrafricain, François Bozizé, et ses adversaires politiques s'opposent au sujet de la date à laquelle organiser une consultation électorale dans l'ex-colonie française, en butte à une instabilité intérieure et régionale. Des donateurs allant de l'Union européenne aux Nations unies ont réclamé un report de l'élection dans le contexte actuel. Bozizé, arrivé au pouvoir en 2003 par un coup de force avant de remporter la dernière présidentielle en 2005, avait rejeté ce mois-ci un appel de l'opposition en ce sens. «J'accepte la proposition de nos amis de la communauté internationale de reporter l'élection initialement fixée au 25 avril», a-t-il cette fois déclaré dans une allocution radiodiffusée. «Je demande en conséquence à la commission électorale indépendante de proposer une nouvelle date pour les élections, à condition qu'elle ne tombe pas après le 11 juin, car nous ne pouvons avoir un vide juridique», a-t-il ajouté, en faisant allusion au fait que son mandat de cinq ans se termine en juin.