A 63 ans, l'homme natif de Bougara (Blida) continuait à changer d'identité et de résidence en arnaquant tous ceux qu'il croisait sur son chemin avant de disparaître vers une nouvelle identité. Mercredi, lors d'une opération coup- de-poing planifiée par le groupement de gendarmerie d'Alger, le malfaiteur à bord de son véhicule de marque Foryota 4X4, a été interpellé à un point de contrôle au lieudit SNS au carrefour entre la RN 8 et le chemin communal 6 à Baraki. Avec sang-froid, le vieux présente son permis de conduire et les documents du véhicule aux gendarmes qui ont fait attention à la couleur du permis de conduire, délivré à Bab El-Oued, et qui n'était pas tout à fait ordinaire. Le suspect fut introduit à la brigade pour vérification de documents et d'identité où le permis s'est avéré faux après avoir contacté la daïra de Bab El-Oued. Entre temps, le mis en cause donne un faux nom de famille et de faux noms de parents et même une fausse date de naissance ; rien n'était vrai en lui sauf la photo. Contacté par les services de sécurité, le concessionnaire de véhicules Foryota reconnaît le vieux qui s'était approvisionné de quatre véhicules 4X4 lors de la dernière foire d'automobiles contre un chèque de 410 millions de centimes qui s'avère sans provision après que le client ait disparu avec les véhicules. Par ailleurs, l'identification du mis en cause via le système biométrique Afis confirme sa fausse identité et son parcours d'escroc ayant purgé une peine de trois années et recherché encore en vertu de deux autres mandats de justice pour escroquerie, faux et usage de faux. Mis devant ces réalités, El-Hadj Abderrahmane reconnaît sa vraie identité et dénonce sa fille âgée de 28 ans et son fils âgé de 29 ans qui n'hésitaient pas à l'encourager, à lui donner de nouvelles idées criminelles et a l'aider à utiliser l'outil informatique pour falsifier les documents. Munis d'un mandat de perquisition, les gendarmes investissent le domicile familial sis à Château Rouge à Eucalyptus pour découvrir un grand carton contenant des dizaines de faux permis de conduire, de pièces d'identité, de passeports, de registres de commerces, de faux cachets ronds de plusieurs institutions et plusieurs carnets de chèques de comptes ouverts dans plusieurs wilayas. Il circulait, également, avec des cartes de visite de directeur général d'une carrière à Aïn-Defla. Exploitée à la brigade de gendarmerie de Baraki, l'unité centrale du micro-ordinateur du suspect dévoile plusieurs opérations douteuses et d'autres documents importants falsifiés dont d'autres permis de conduire algériens et français et pièces d'identité, des demandes de permis de conduire en mer de navires de complaisance, des cartes consulaires, des procurations de véhicules et d'immobiliers, des quittances de loyer, des attestations des services des domaines et même des billets d'entrée aux stades et des invitations à des rencontres politiques. En effet, El-Hadj Abderahmane et ses enfants touchaient à tout et n'épargnaient aucun document de falsification. Contactés par les services de sécurité, les deux enfants ont nié toute complicité et ne sont même pas présentés à la brigade pour voir leur père. Ce dernier devra être présenté aujourd'hui devant le procureur de la République d'El-Harrach pour plusieurs chefs d'accusations en attendant que ses victimes apprennent son arrestation et se rapprochent des services de sécurité pour déposer plainte. D'ailleurs, rien que pour les deux mandats d'arrêts et la nouvelle affaire, Abderahmane B, risque de passer le reste de sa vie en taule. Agression suivie de vol de 561 millions à Rouiba Durant la même opération coup- de-poing planifiée par le groupement de gendarmerie d'Alger, les éléments de la compagnie de Rouiba renforcés par la section de sécurité et d'intervention (SSI) ont procédé jeudi à l'arrestation d'un agresseur sur la RN5 ayant volé un téléphone portable à un usager de la route en plein embouteillage au lieudit El-Kerrouch. Il s'agit d'une nouvelle tentative des gangs de malfaiteurs qui semaient la peur parmi les usagers de cette route menant de l'Est à Alger et qui ont reçu un coup fort de la part des gendarmes ayant mis en place un dispositif permettant l'arrestation, il y a quelques mois, de 17 de ces agresseurs. Présentés devant le procureur de la République de Rouiba, les mis en cause ont été condamnés à des peines de dix années et plus. Depuis, aucune agression n'a été enregistrée jusqu'à l'affaire d'avant-hier et qui a été résolue en quelques minutes par l'arrestation du criminel et la récupération du bien volé. Le mis en cause a été présenté le même jour devant la justice et écroué alors que le dispositif des gendarmes demeure maintenu «afin d'éviter tout risque et apporter plus d'assurance parmi les citoyens» nous indique le commandant Rédha Boukhenfouf, commandant de compagnie de Rouiba. Par ailleurs, les éléments de la même compagnie ont réussi à résoudre une autre affaire importante au cours de l'opération et suite à une plainte déposée par le caissier d'une entreprise privée agressé à la zone industrielle. La victime a affirmé qu'elle allait déposer des fonds pour le compte bancaire de l'entreprise quand deux jeunes l'ont braqué avec un tronc d'arbre dans une ruelle qu'elle emprunte. Le fonctionnaire est agressé par deux personnes qui l'arrosent de gaz lacrymogène avant de prendre les sacs d'argent qui se trouvaient dans le coffre du véhicule (561 millions de centimes). Aussitôt avertis, les gendarmes investissent le lieu de l'agression et l'intérieur de l'entreprise afin de déterminer une éventuelle complicité puisque ce n'est pas par hasard que le bon véhicule soit ciblé au bon endroit et à la même heure. Les enquêteurs interrogent quelques employés suspects et passent au peigne fin leurs appels téléphoniques au moment du crime. Une opération qui s'est soldée par l'identification du fournisseur de renseignement de l'intérieur de l'entreprise qui passe aux aveux en affirmant que le coup a été préparé avec son frère et son copain habitant Lahouach, à proximité de la zone industrielle. A l'heure où nous mettons sous presse, trois personnes ont été arrêtées dans cette affaire alors que deux autres en possession de l'argent demeurent en fuite mais elles ne devraient pas tarder à tomber notamment qu'elles sont recherchées sur tout le territoire national. 200 comprimés de Rivotryl saisis à Zeralda A l'ouest d'Alger, les éléments de la compagnie de gendarmerie de Zeralda mobilisés au niveau de tous les lieux suspects, sur des plages, dans les forêts et sur tous les axes routiers, ont réussi à arrêter trois agresseurs en flagrant délit à Sidi-Fredj et Sidi Menif. Par ailleurs, ils ont démantelé une association de malfaiteurs spécialisée dans la commercialisation de stupéfiants. L'affaire a été enclenchée, selon le commandant Farès Maâlam, commandant de compagnie de gendarmerie de Zeralda, sur un axe routier reliant Boufarik à Mahelma au niveau de la nouvelle ville Sidi Abdellah où le contrôle d'un véhicule de marque Maruti a permis la récupération de 20 plaquettes de comprimés psychotropes de marque Rivotryl dissimulés sous un siège. Les cinq personnes âgées entre 19 et 26 ans qui étaient à bord du véhicule ont été arrêtées sur place alors que leur fournisseur a été interpellé quelques heures plus tard à Hadjout (wilaya de Tipasa) suite à une enquête approfondie. Parmi les mis en cause, qui seront présentés aujourd'hui devant la justice pour commercialisation de stupéfiants, un repris de justice ayant purgé une peine d'emprisonnement de deux années pour vol, viol et détention de drogue. L'intervention des gendarmes à Alger s'est également soldée par l'arrestation de quatre autres agresseurs dont une fille à Dergana, deux autres agresseurs à Chéraga, six personnes recherchées en vertu de mandats de justice et neuf immigrants clandestins dont un Marocain, trois Maliens, un Camerounais et un Ivoirien. Il s'agit, également, de la saisie de 4 900 gilets florissants et 2 000 triangles de signalisation de fabrication française d'une valeur de près de 270 millions de centimes qui circulaient sans aucun document. Une quantité importante de différents produits alimentaires a été, à son tour, saisie pour défaut de factures et vente sur la voie publique.