Au cours des dernières semaines, sous la pression d'associations de défense de l'environnement telles que Greenpeace ou Friends of the Earth, plusieurs industriels ont pris leurs distances avec des producteurs indonésiens ou malais. Tout comme l'avait fait Unilever peu auparavant, Nestlé a annoncé fin mars avoir «remplacé» l'Indonésien Sinar Mas, dont les pratiques contribuent à la déforestation, selon Greenpeace, par d'autres fournisseurs. Le 17 mars, une campagne de Greenpeace, largement relayée sur Internet, avait pris pour cible KitKat, friandise vedette de Nestlé. On y voyait la barre chocolatée transformée en doigt sanguinolent d'orang-outang, espèce symbole victime de la déforestation. Nestlé a réagi très vite. Dès le lendemain du lancement de cette campagne qui pointait les pratiques de Sinar Mas, son fournisseur indonésien, le géant suisse de l'alimentaire a décidé de changer de producteur pour le marché indonésien. «Nous étions sur le point de finaliser un nouveau contrat en provenance de toute une série de fournisseurs quand la campagne de Greenpeace a démarré», affirme Jose Lopez, vice-président de Nestlé, qui explique que «l'huile achetée en Indonésie sert aux besoins indonésiens». Le cas de Nestlé n'est pas isolé. Depuis le début de l'année, Unilever a pris ses distances avec des producteurs indonésiens. De son côté, Findus, fabricant d'aliments surgelés, vient d'annoncer sa volonté de faire disparaître, courant 2010, l'huile de palme de ses gammes, au profit du colza, tandis que Casino la supprime des produits alimentaires à sa marque, pour des raisons de «qualité nutritionnelle, car elle est riche en acides gras saturés, et pas les bons», dit Philippe Imbert, directeur de la qualité de Casino n