Près de 400 élus dont 186 parlementaires ont signé une charte par laquelle ils s'engagent à renoncer à l'usage de pesticides toxiques dans leurs collectivités. Ils espèrent ainsi contribuer à la réduction de l'inquiétante mortalité des abeilles. «Le taux de mortalité des abeilles est passé de 5 à 20, 30, voire 45%» a rappelé Henri Clément, président de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf). C'est pour tenter d'enrayer ce phénomène que 400 élus ont signé une charte de soutien aux abeilles et aux apiculteurs. «Après avoir survécu à tous les changements climatiques, les abeilles sont menacées en raison de mutations profondes de l'environnement dues notamment à des pratiques agricoles inadaptées et particulièrement à l'emploi abusif de produits phytosanitaires», soulignent ces députés et sénateurs rejoints par quelque 200 élus d'Île-de-France. Le Comité de soutien des élus à l'abeille et aux apiculteurs, créé à l'initiative de l'Union nationale de l'apiculture française, d'Agir pour l'environnement, de la Ligue pour la protection des oiseaux, du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures et de Natureparif, s'est ainsi engagé à ne plus utiliser de produits phytosanitaires toxiques pour les abeilles dans les espaces verts des collectivités. Les élus promettent également de ne pas favoriser la mise en culture de plantes OGM mais de soutenir une agriculture respectueuse de l'environnement.