, Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, représentera le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au sommet sur la sécurité nucléaire qui s'ouvre demain à Washington, a indiqué hier un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Ce rendez-vous important dans les annales du désarment nucléaire, organisé à l'initiative du président des Etats-Unis d'Amérique, Barack Obama, verra la participation de 47 pays. L'actuel occupant de la MaisonBlanche espère amener ses partenaires à un accord sur un meilleur contrôle des armements nucléaires, discuter de mesures communes pour assurer la sécurité de «matériaux nucléaires vulnérables» et faire face aux actes de terrorisme nucléaire, ajoute la même source. L'Algérie ambitionne de développer l'énergie nucléaire à des fins civiles, notamment dans la production d'électricité, pour réduire la dépendance du pays vis-à-vis du gaz naturel et préparer l'après-pétrole. Les représentants de 47 pays, dont l'Algérie, ainsi que ceux de l'Organisation des Nations unies, de l'Union européenne et de l'Agence internationale de l'énergie atomique prendront part à cet évènement qui intervient au lendemain de la signature à Prague, du traité de désarmement nucléaire START II par Barack Obama et le président Russe Dimitri Medvedev. Ce traité, qui a été signé à la veille de la conférence d'examen du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, prévue en mai prochain, à New York, est une suite au traité Start I (Stratégic Arms Reduction Talks) signé en 1991, prévoit de réduire de 30%, sur une période de sept ans, l'arsenal nucléaire des deux puissances, limitant à 1 550 le nombre d'ogives nucléaires opérationnelles pour les deux pays. Première du genre, la prévention de la prolifération et du terrorisme nucléaires est l'une des priorités des Etats-Unis. Le président américain a, rappelle-t-on, affirmé en 2009 que les Etats-Unis se sont fixés un objectif majeur qui consiste à œuvrer pour la non-prolifération nucléaire et s'assurer que «tous les pays respectent leurs engagements». Or, la dérive commence déjà par le renoncement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à participer à ce sommet. L'Etat hébreux sera représenté par le vice-Premier ministre Dan Meridor. Un tel renoncement, de dernière minute, est perçu comme un indice de la détérioration des relations entre Israël et les USA. Quoique des experts et spécialistes dans le domaine nucléaire s'accordent à dire que l'Etat hébreux possèdent des centaines d'ogives nucléaires, Israël refuse toujours de l'admettre. Cela dit, son refus de participer à cette conférence est expliqué par Netanyahu par le fait que cette conférence porte sur le terrorisme nucléaire et que Israël n'en fait pas partie. La chose importante qui caractérise le déroulement de cette conférence est l'absence de l'Iran et de la Corée du Nord. L'Iran, à titre d'exemple, a fait l'objet de sanctions de la part du Conseil de sécurité de l'ONU. Téhéran, malgré les pressions occidentales, refuse de cesser l'enrichissement de l'uranium.