«De sa servitude sous la tyrannie, le peuple porte l'entière responsabilité, puisque sans broncher, sans mot dire, il accepte passivement d'obéir et de courber sous le joug. Pour se libérer du tyran, il n'est nul besoin de le tuer, il suffit de ne plus l'écouter, il n'est alors plus rien et il s'écroule.» (Etienne de la Boétie.) Une ratonnade ! Rien que ça ! Pas un certain 17 octobre 1961, mais bien un 2010 en France, à Bobigny. Saïd Bourarach, d'origine marocaine, est mort, tabassé par six barbares et jeté dans le canal de l'Ourcq. Assassiné sauvagement par une bande de lâches, 6 contre 1. Rien à voir avec le FN, ce coup-ci c'est le Bétar/LDJ ! Sommes-nous à Ghaza ? Que non ! Mais bel et bien en France ; pays de la «démocratie». Le pire dans tout cela, est le non-traitement médiatique de cette affaire ! Pourtant, les médias français sont si friands de ce genre de faits divers macabres, si prompts à réagir, surtout quand il s'agit de «caillassage» de bus ou de bagarres entre bandes rivales. Le silence est assourdissant, volontaire. Hormis un reportage de moins de 2 minutes sur TF1 dans lequel rien n'est dit et où tout est délibérément transformé. Saïd a été assassiné mais TF1 dans sa désinformation prétend qu'il a provoqué ses agresseurs par des insultes racistes ! Quand bien même ce serait vrai, méritait-il la mort ? Non. Mais ce qu'omet le journaleux de TF1, c'est de dire que les 6 agresseurs étaient juifs, en grande partie des milices violentes du Bétar/LDJ et que donc l'insulte n'est plus «raciste» mais «antisémite» ! Pourtant, la propagande annuelle sur la différence essentielle entre racisme et antisémitisme est lourde et incessante ; dans ce cas précis elle ne l'est plus car improductive. Oui, chers lecteurs, un Arabe a été tué lâchement par 6 juifs assoiffés de sang et aucun déplacement ministériel n'a été enregistré. Aucun média n'a sonné son glas et aucun appel n'a été lancé pour une manifestation nationale pour la dignité et la défense des droits de l'homme ! Bla-bla-bla... bla-bla-bla. Alors que le cas d'Ilan Halimi a bénéficié d'un traitement de faveur en mobilisant les médias du monde entier qui ont relayé des déclarations disproportionnées et ridicules ayant conduit au rapatriement manu militari de Fofana, alors réfugié en Côte d'Ivoire! Simple gardien dans un magasin de bricolage, Saïd, à l'heure de la fermeture, a voulu fermer le magasin. Pour avoir fait son travail, il en est mort laissant derrière lui une veuve et deux orphelins. Jeté comme un vulgaire sac, lui et son chien, dans le canal glacial. Car, ils s'en prennent aussi aux animaux les grands guerriers du Bétar/LDJ. J'en profite pour lancer un appel à Brigitte Bardot pour lui demander de bien vouloir s'offusquer de ce mauvais traitement infligé à un animal innocent. Nous aurions peut-être plus de chance de médiatiser ce carnage.