?La petite fille du militant sahraoui des droits de l'homme Ali salem Tamek, prénommée Thawra (révolution), lance un appel aux adultes représentant la communauté internationale pour «sauver la vie» de son père et de ses compagnons détenus à la prison marocaine de Salé, en grève de la faim depuis le 18 mars dernier. Thawra écrit : «Je ne serai jamais fatiguée de répéter libérez mon papa ! Libérez mon papa !» tout en exprimant sa peur de perdre son père. «Si la mort doit venir, papa, tu mourras debout ! Parce que tu es né pour mourir debout.» Des phrases d'une enfant qui, devant l'obstination de Rabat à piétiner la légalité internationale, montre que les enfants sahraouis sont privés de leur innocence et leurs droits les plus élémentaires, à savoir vivre en paix et entourés de l'amour parental. Dans cet appel à la conscience de la communauté internationale, la petite Thawra écrit aussi : «Je pleure le mal de mon pays», et dit de son père : «Je te vois comme un combattant brave, fort et courageux. Tu es grand à mes yeux, un combattant de la liberté.» Une liberté qui a trouvé sa place dans l'innocence de Thawra. «Le plus important, papa, n'abandonnes jamais, malgré la faiblesse ou la maladie, malgré la mort elle-même.» Et de lancer à l'occupant marocain : «Libérez mon père et ses camarades… et partez pour ne jamais revenir, vous qui faites nos jours si tristes et noirs.»