Trois détenus politiques sahraouis dans la prison de Marrakech ont rallié depuis mardi le mouvement de grève de la faim illimitée, observée depuis le 18 mars dernier, par leurs concitoyens détenus dans les prisons marocaines. Les détenus politiques sahraouis, Ali Salem Iblagh, Ibrahim Berriaz et Saïd Ouebane ont annoncé leur adhérence au mouvement de grève observée dans les prisons marocaines, en guise de solidarité avec leurs concitoyens également détenus et pour protester contre « la dégradation de la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, appelant à la libération de tous les détenus sahraouis dans les geôles marocaines », a rapporté l'Agence de presse sahraouie SPS. Par ailleurs, un communiqué du rassemblement des défenseurs sahraouis des droits de l'homme a indiqué que l'administration pénitentiaire de la prison de Salé avait transféré le militant sahraoui Ali Salem Tamek, en grève de la faim, à l'hôpital Ibn Sina après la détérioration de son état de santé. Ali Salem Tamek souffre depuis 10 jours « d'hypotension, d'asthme et d'épuisement avec l'incapacité de parler ni de bouger », selon sa famille. C'est la première fois qu'un détenu sahraoui en grève de la faim est transféré à un hôpital local, ce qui démontre la gravité de l'état de santé des autres Sahraouis détenus dans la même prison, en l'occurrence Brahim Dahan, Ahmed Naceri, Yahdih Trouzi et Rachid Seghir, qui entament leur 20e jour de grève de la faim face à la sourde oreille de l'administration pénitentiaire. Le nombre des détenus sahraouis en grève de la faim s'élève à 32 parmi 56 prisonniers sahraouis répartis dans 10 prisons marocaines.