Trois détenus sahraouis ont appelé la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, à intervenir pour leur libération ou la tenue de leur procès et la dénonciation des violations des droits de l'Homme, dont ils font l'objet dans les prisons marocaines, a rapporté mercredi l'Agence de presse sahraouie (SPS). Dans une lettre urgente, signée par Brahim Dahan, Ali Salem Tamek et Ahmed Naceri, les détenus sahraouis ont souligné que "ça va faire bientôt une année que nous sommes placés en détention préventive, sans que les autorités marocaines n'optent pour le procès ou la libération". Ils ont, d'autre part, qualifié l'attitude de l'Etat marocain de "contraire au droit international, qui garantit le droit à un jugement équitable dans un délai raisonnable" et de "déni flagrant" de leur droit légitime à un procès. Les détenus sahraouis ont dénoncé le traitement de l'Etat marocain des défenseurs du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Ils ont également cité "les cas d'enlèvements et d'emprisonnements politiques exercés par les autorités marocaines à l'encontre des sahraouis, en raison de leurs opinions et de leurs activités en tant que militants des droits de l'homme et syndicalistes". Rappelant leur grève ouverte de la faim pendant 41 jours, en protestation contre les conditions d'incarcération "inhumaines" dans la prison de Salé, les détenus sahraouis ont fait part de leur intention d'entamer une grève de la faim de 48 h vendredi et samedi prochains. Selon SPS, les détenus sahraouis ont adressé deux copies de leur lettre au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon et son représentant personnel pour le Sahara Occidental, Christopher Ross.