La sulfureuse chanteuse colombienne a été choisie pour interpréter l'hymne officiel du Mondial, en duo avec un groupe sud-africain, Freshlyground. La chanson «Time for Africa», «Waka Waka» ouvrira donc le bal d'un immense concert donné au stade de Soweto, à la veille des premiers matchs. Le morceau, choisi par la Fifa, sera autorisé au téléchargement dès le 26 avril, et figurera sur l'album officiel Listen Up : The Official-2010 FIFA World Cup Album. Il mélange des rythmes pop modernes et des percussions d'inspiration africaine. Le Mondial approche avec ses interrogations. Les télévisions multiplient leurs provocations. Les images et les annonces pour ratisser large continuent d'alimenter les écrans. Les spots se bousculent, chaque télé y va de sa stratégie. Les supporters qui n'auront pas la chance d'aller en Afrique du Sud s'accrochent à la moindre information diffusée. Une occasion, il faut dire pour les nations qui n'ont pas pu décrocher le billet de la Coupe du monde de vérifier leurs batteries et de provoquer éventuellement un réveil qui efface un passé récent pour dessiner le futur. En fait, le futur aura certainement de l'avenir pour ces nations qui veulent se préparer dès maintenant, pour le prochain rendez-vous. Ainsi à titre d'exemple, le Maroc parle d'un sélectionneur nouveau qui remplacerait le Français Roger Lemerre limogé en 2009, en l'occurrence, l'entraîneur belge Eric Gerets qui sera le nouveau entraîneur de la sélection marocaine de football. Il est aussi vrai qu'avant Gerets, plusieurs noms avaient été donnés. A commencer par Luis Fernandez, José Mourinho… Cet volonté de changement est, selon plusieurs professionnels marocains, justifiée. Il est temps d'effacer les faux calculs et les fausses promesses faites autour de l'équipe nationale marocaine. L'urgence est d'injecter à cette équipe du sang nouveau qui puisse lui permettre d'irriguer ses veines afin de pouvoir s'imposer et retrouver ses couleurs. «Il y a une vraie volonté, au plus haut niveau de l'Etat, de sortir la sélection marocaine de la spirale de l'échec dans laquelle elle se trouve. Et pour cela, il faut recruter les meilleurs et bien sûr, y mettre le prix», souligne une source proche du dossier rapporté par Le Jeune Afrique. Et d'ajouter, «un prix qui, dans le cas de l'entraîneur belge, pourrait être exorbitant, puisqu'il touchait en Arabie Saoudite, près de 250 000 dollars par mois. Gerets aurait été approché par le Palais et le roi Mohammed VI se serait impliqué personnellement dans le dossier. Décidé à redorer le blason du sport marocain, le monarque s'investit depuis plusieurs mois dans l'élaboration d'une stratégie nationale. Le Maroc parle de ses stars, comme Youssouf Hadji ou Marouane Chamanka, qui continuent de faire du beau spectacle au sein des clubs européens. «Alors se spectacle pourquoi ne le feraient-ils pas chez nous, ici au Maroc, à l'occasion des grandes rencontres ?», s'interroge un Marocain. «Nous souffrons de l'instabilité de notre staff technique mais ce n'est pas une raison pour que l'équipe nationale ne puisse pas tourner comme elle l'a toujours fait. Il ne faut pas oublier qu'en cinq ans, nous avons changé six fois d'entraîneur !». Ces atermoiements ont été très nocifs. On ne peut pas engager un entraîneur et le limoger au bout de sept mois. Avec en plus des dédommagements faramineux à la clé», s'insurge le journaliste sportif Najib Salmi. Eric Gerets va donc avoir du pain sur la planche. Les premiers tours des éliminatoires de la CAN-2012 et du Mondial-2014, qui commencent en septembre 2010, sont déjà dans tous les esprits. Gerets, qui a obtenu de très bons résultats avec Al-Hilal, sacré champion, a selon les observateurs, les compétences et la personnalité requises pour s'imposer au Maroc et conduire les Lions de l'Atlas au Mondial-2014. Mohammed VI visitant l'Académie royale de football, le 28 mars, à Sala el-Jadida. Au Maroc, comme en Algérie d'ailleurs, on ne baisse pas les bras. On évoque avec insistance, la formation des footballeurs professionnels dans le but d'alimenter l'équipe nationale. Au Maroc, c'est déjà fait. L'académie royale de football est née le 28 mars dernier à Sala el-Jadida, dans la région de Salé, sa superficie serait de 18 hectares et peut accueillir jusqu'à soixante élèves entre 13 et 18 ans. Son coût est près de 140 millions de dirhams (12,4 millions d'euros), entièrement financé par des institutions privées, dont la Caisse des dépôts, le groupe ONA ou encore d'autres établissements. Le roi a également fait don d'une allocation annuelle sur ses ressources propres. Sur un autre front, le Français Alain Giresse a été désigné, mercredi par la Fédération malienne de football, comme sélectionneur national. Il remplacera le Nigérian Stephen Keshi, limogé en janvier «pour insuffisance de résultat». Giresse, 58 ans, précédemment sélectionneur du Gabon, est attendu dans les prochains jours à Bamako pour les négociations de son contrat. «Après un examen minutieux des dossiers des différentes candidatures et de discussions franches sur des critères professionnels pour l'intérêt de la sélection nationale, le Comité exécutif de la fédération a porté son choix sur M. Alain Giresse comme nouveau sélectionneur du Mali», a indiqué un communiqué.