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Un grand physicien et astronome (II)
Galiléo Galilée (1564-1642)
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 04 - 2010

Durant le Moyen-Age et aux débuts des temps modernes, la mainmise de l'institution religieuse chrétienne sur les sociétés européennes et les esprits était très forte. Personne ne pouvait, à l'époque, s'élever contre l'ordre établi sans subir les foudres de l'église malhonnête et discréditée même par quelques hommes de la religion chrétienne qui dénonçaient plus ou moins les dépassements constatés et l'asservissement des populations.
Changements au sein de l'église
La situation dans l'église changea, cependant, en 1623 : un ami de Galilée devient pape sous le nom d'Urbain VIII. Le souverain pontife, sans lever l'interdiction qui frappait le grand savant Galiléo Galilée, l'avait autorisé officieusement à évoquer l'héliocentrisme. Mais il lui imposa, cependant, deux conditions. Tout d'abord, il devait parler du mouvement de la Terre comme une simple hypothèse, ensuite, il devait donner la parole aussi aux nombreux défenseurs du géocentrisme.
C'est alors que paraissait le livre Dialogue entre les deux plus grands systèmes du monde au courant de l'année de grâce 1632, où Galilée avait introduit trois personnages que sont : Salviati qui représentait sa propre personne, Simplicius qui défendait les conceptions antiques sur l'immobilité de la Terre et Sagredo qui était censé être neutre et sans parti pris. En fait, Simplicius, ridiculisé du début à la fin de l'ouvrage, subissait le feu croisé des deux autres personnages. Galilée, pour défendre le double mouvement de la Terre, exposait dans ce remarquable livre une physique basée sur le principe d'inertie, qu'il ne parvenait, toutefois, pas à énoncer de façon correcte. En fait, l'énoncé de ce principe devait venir quelque temps plus tard, sous la plume du grand savant français, René Descartes.
Galiléo Galilée avait commis, toutes fois et malgré lui, deux grandes maladresses. Tout d'abord, il présenta une «preuve» du mouvement de la Terre, ce qui était contraire aux accords avec le pape. Ce dernier voulait qu'on y évoque ce mouvement uniquement sous la forme d'hypothèse, ce qui excluait, donc, de prime abord le recours aux «preuves» quelles qu'elles soient. Plus dramatique encore : la preuve du grand savant qu'était Galiléo Galilée, basée sur les marées, était malheureusement fausse. La deuxième maladresse de Galilée était de mettre dans la bouche de Simplicius un argument que le pape aimait beaucoup à utiliser. Les adversaires du savant avaient beau jeu d'exploiter ce point pour dire et déclarer que Galilée était un perfide qui assimilait le pape lui-même à un personnage ridicule. Le pontife, en furie et plein de rancune, souhaita, alors, le procès intenté contre le célèbre savant qui devait coûte que coûte se défendre contre ses accusateurs.
Le procès de Galilée
Il ne faut, cependant, pas réduire ce procès à une mésentente entre deux hommes. Il s'explique aussi par la situation politique à l'intérieur même de l'église chrétienne et la Guerre de Trente Ans qui faisait ravage à cette époque en Europe centrale : le pape était, en effet, violemment attaqué pour son immobilisme criard. Il était accusé d'être du «parti de la France», nation engagée dans la guerre aux côtés des protestants, bien que la France fût une nation catholique. Avec ce procès, le souverain pontife entendait utiliser une question qui pouvait faire l'unanimité des chrétiens, catholiques et réformés.
En 1633, Galilée comparaissait devant Tribunal de l'Inquisition, où la mention «docere quovis modo» était au centre des accusations contre lui, alors que saint Bellarmin était déjà décédé. Galilée avait peur. A l'exception du courageux Giordano Bruno qui avait bravé ce même tribunal, combien n'auraient pas tremblé à sa place ? Il était, en effet, vieux, déprimé, abandonné de tous ses amis et souffrait de la vue au point de devenir bientôt aveugle. Voici pourquoi Galilée accepta d'abjurer. D'après une légende tenace, il aurait alors prononcé à propos du mouvement de la Terre : «Eppur si muove» («Et pourtant elle tourne»). On imagine mal une telle audace : elle lui aurait coûté la vie !
Galilée fut, donc, assigné à résidence dans la petite bourgade d'Arcetri (près de Florence) aux côtés de sa fille qu'il avait forcée à prendre le voile et qui portait le nom de s?ur Marie Céleste. Mais celle-ci décède un peu plus tard. En prison, il écrivit son ?uvre majeure Discours concernant deux sciences nouvelles qui paraît en Hollande au cours de l'année 1638.
Mais même la mort de Galilée qui survint, en 1642, ne devait pas effacer l'immense rancune contre lui. En effet, les autorités ecclésiastiques interdisent à ses amis d'ériger le moindre monument funéraire. Celui-ci verra le jour un siècle environ après sa mort, avec une épitaphe dûment contrôlée par l'Eglise. En 1744, le pape Benoît XIV autorisa la publication des Dialogues en apposant, toutefois, «supposé» devant «mouvement de la Terre» et en avertissant qu'il doit être considéré comme simple hypothèse.
Mais le pontife ne revint pas sur le décret interdisant l'héliocentrisme qui ne sera annulé qu'en 1822. En 1992, le pape Jean-Paul II «réhabilite» Galilée, réduisant son procès à une «tragique et réciproque incompréhension» entre le grand astronome et saint Bellarmin. Ce faisant, ce n'est pas Galilée qu'il réhabilita, c'est saint Bellarmin...
(Suite et fin)


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