La principale décision, selon le ministre, concernera l'effacement de leurs dettes et de leurs problèmes financiers. Cette action, a-t-il fait savoir, vise en premier lieu à assurer leur efficacité dans le cadre des projets du programme quinquennal. A cet effet, le département de Ghoul a «arrêté un programme incitatif au profit de ces entreprises qui sera soumis au gouvernement pour adoption». Ce programme, a-t-il précisé, vise également à conférer à l'entreprise publique une dimension internationale. En contrepartie, selon le même intervenant, ces sociétés doivent «se réorganiser sur le plan intérieur, ouvrir leurs portes aux compétences et respecter les normes internationales en matière de réalisation et de suivi des projets». Pour donner aux entreprises nationales un caractère international, a lancé le ministre à l'intention de leurs responsables, «vous devez doter vos sociétés d'équipements et techniques modernes en matière de création de projets routiers et infrastructures techniques et assurer des ressources humaines compétentes». En évoquant le caractère international des entreprises algériennes travaillant dans le secteur des travaux publics, le ministre a indiqué qu'avec le peu de moyens dont disposent certaines, elles ont pu s'accrocher face à la concurrence des entreprises étrangères, et ce, en décrochant des contrats dans certains pays étrangers. Pour étayer ses propos, le ministre a indiqué, au siège de la Société algérienne d'études d'infrastructures (Saiti), que ce bureau d'études a déjà fait ses preuves au niveau continental, en prenant en charge plusieurs projets, notamment au Rwanda, en Mauritanie, au Niger, au Mali, au Sénégal, au Tchad, en Tunisie et au Togo. Profitant de l'occasion, M. Ghoul a également appelé les responsables des entreprises de travaux routiers et d'infrastructures maritimes, ainsi que les laboratoires de contrôle, à prendre toutes les mesures visant à inciter les travailleurs par l'augmentation des salaires et des primes et le renforcement des programmes de formation conformément aux règles en vigueur, soulignant la disposition du gouvernement à garantir les moyens financiers nécessaires. Notons qu'au cours de cette visite, le cortège ministériel a visité plusieurs entreprises relevant du secteur dont le Laboratoire d'études maritimes (LEM), la Société algérienne d'études d'infrastructures (Saiti), le laboratoire central des travaux publics, le siège de la Sabta, le siège de la Méditram et enfin l'entreprise de viabilisation de Sidi Moussa qui supervise actuellement plusieurs projets du secteur, dont un tronçon d'une longueur d'environ 100 km, reliant El Bayadh à Adrar. Cette route est particulièrement difficile à réaliser puisqu'elle se trouve au milieu d'une dune de sable, selon les explications fournies sur place.