Cette visite était presque inopinée. Les autorités de Djelfa et les gestionnaires de l'université Ziane-Achour n'ont été mis au courant que quelques jours avant, la presse n'ayant été informée que la veille. Lors de sa dernière visite, en 2007, le ministre de l'Enseignement supérieur avait alors supervisé le lancement des travaux de nouveaux instituts afin d'augmenter les capacités pédagogiques de l'université. En venant cette fois-ci, il découvre qu'une route qui gênait avait été déviée et que le campus vit maintenant dans la quiétude. Le premier point visité par le ministre a été le chantier des logements «haut standing» destinés aux enseignants. Si ces logements se trouvent mitoyens avec le campus, le ministre fera remarquer au DLEP que la surface habitable n'est plus celle qui a été inscrite dans les cahiers de charge et que dix mètres manquent. Mais lors de la visite de la résidence universitaire des 1 000 lits, M. Harraoubia fera même de la promotion en s'adressant aux journalistes : «Vous voyez que c'est beau et que l'on peut faire de belle chose lorsque l'on veut.» Au restaurant de 1 000 places, il découvre une construction qui le laisse admiratif. Il lance au wali : «C'est une construction qui sort de l'ordinaire !» Visitant une ancienne cité, juste à côté de celle où le préfabriqué a été introduit (administration, foyer, restaurant et buanderie), montrant sa perplexité, il ordonnera à l'un de ses accompagnateurs de prendre note pour en discuter plus tard. C'est une vieille cité, mais sa conception est complètement différente des nouvelles résidences et, en plus, elle est humaine. Des étudiantes invitent, à partir de leur balcon, le ministre et la délégation à leur rendre visite. Nous découvrons que ce sont des logements de trois pièces autour d'un hall commun. Chacune des pièces est habitée par deux étudiantes les six résidentes sont du même village Ain F'kah, à 145 Km au nord de Djelfa. Les pièces sont propres et très bien décorées. Le ministre découvrira, encore une fois, comme dans toutes les résidences universitaires, que les étudiants usent de résistances électriques. Le wali expliquera que c'est pour préparer le café ou à manger, ou encore, en cas de panne du chauffage central, pour se réchauffer. Le ministre dira à ce sujet qu'il faudrait envisager dans les prochaines études que les circuits électriques réservés aux prises de courant soient distincts. Juste au bas des marches de l'escalier qui mène vers l'esplanade centrale où sont érigés des facultés et des instituts majestueux que le ministre contempla longuement, les confrères découvrirent avec nous les peupliers et les autres plantes qui embellissent et qui donnent vie à ces lieux du savoir. Ensuite, c'est le chantier de l'auditorium que la délégation visitera. La conception a été faite par une femme architecte qui a titillé les lignes d'Oscar Niemeyer avec des jets que les étudiants de l'Ecole supérieure des beaux-arts doivent prendre comme repère pour les traitements de façade ou les agencements d'intérieur. Les lignes et les jets sont tels des mèches de cheveux de femme qui donnent à l'immeuble une beauté sublime. Sans oublier la touche de l'entreprise dont le chef est un ingénieux personnage. Plusieurs autres bâtiments pédagogiques furent visités. On découvrira que dans le campus plusieurs salles de sport sont en voie de réalisation. Le ministre nous dira à ce propos : «Vous conviendrez avec moi que les grandes nations sportives puisent les meilleurs talents dans les universités. En plus des capacités physiques, le mental est très important et les universitaires en ont. Vous avez remarqué avec moi le nombre très important d'installations sportives que nous réalisons et que nous renforcerons dans l'avenir. Nos universités fourniront non seulement des cadres mais aussi des sportifs qui permettront à notre hymne national d'être entonné sous d'autres cieux.» Il termine par ce mot : «Je suis ébahi !» Il se retourne vers le wali de Djelfa et lui lance : «Je vous remercie pour tous vos efforts. Vos installations universitaires sont au-dessus du lot.»