Alors que la saison estivale pointe déjà à l'horizon, la vie devient infernale à Mostaganem. Aucun quartier n'est épargné par la présence de moustiques, d'insectes volants, et autres bestioles qui empoisonnent de jour comme de nuit la vie des habitants qui ne savent plus à quel saint se vouer. Le ramassage des ordures ménagères ne se fait plus au quotidien, les détritus jonchent le sol, certaines ruelles sont devenues de véritables urinoirs. Certains endroits de la ville sont jonchés de bouteilles, et de cannettes de boissons alcoolisées, ce qui génère une dégradation totale du cadre de vie. Au marché des fruits et légumes de Aïn-Sefra, la situation est des plus catastrophiques, l'hygiène et la salubrité font largement défaut, de sorte que les rats et autres rongeurs font des ravages, et personne ne s'en inquiète. L'unique jardin public de la ville est dans un état de dégradation et de désolation totale. L'absence d'une prise en charge et d'entretien ne cesse de favoriser sa dégradation au quotidien. Cet espace de loisirs et de détente est devenu un véritable lieu de débauche, fréquenté par des délinquants de tous bords. Les drogués, les pédophiles, les prostituées et autres agresseurs y ont élu refuge en toute tranquillité au vu et au su de tout le monde. La prolifération des chiens et chats errants est une autre paire de manches. Dès la tombée de la nuit, la ville est investie par ces animaux, source de maladies, dont la leishmeniose.