Le secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi-Saïd a jeté un pavé dans la mare, en clouant au pilori, la décision prise par la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF), qui a décidé de déposer plainte contre les cheminots qui ont entamé une grève illimitée depuis 5jours. Le patron de la centrale syndicale a qualifié le mouvement de grève des travailleurs des chemins de fer de «légal voire de logique». S'exprimant à la presse, en marge des travaux de la 33e session du conseil général de l'Organisation syndicale de l'Unité africaine (OUSA) commencés, hier, à Alger, le SG de l'UGTA a exprimé «son entière solidarité» avec les cheminots. «C'est légal que les cheminots soient en grève, ils ont une revendication qui est l'augmentation de leur salaire, ce qu'il faut faire, c'est de convaincre les travailleurs des chemins de fer à s'asseoir autour d'une table, pour engager un dialogue serein avec la direction» a argumenté M. Sidi-Saïd. Le chef des cols bleus a, toutefois, affiché son intention de réunir la Fédération nationale des cheminots et la Société nationale du transport ferroviaire pour trouver un consensus d'accord pour mettre un terme à ce mouvement de protestation qui paralyse les chemins de fer à travers tout le pays. Sidi-Saïd qui favorise «le dialogue» considère cette option comme étant l'unique voie pour aboutir à une solution efficace et finale des problèmes socioprofessionnels des travailleurs ainsi que le renforcement des acquis syndicaux. Il dira, ainsi, que son syndicat consentira tous les efforts pour la reprise de l'activité des cheminots et ce, dans les plus brefs délais. Le patron de l'UGTA a relevé, d'autre part, que le mouvement syndical mondial ne prête pas attention aux questions sociales et économiques des pays africains. De l'avis de Sidi-Saïd, il faut une réaction du mouvement syndical du monde par rapport au décalage qui sépare l'Afrique des autres pays du monde. Il a jugé utile de porter la voix syndicale africaine au plan international, d'autant plus que le mouvement syndical international a émis des réserves quant à la prise en compte, dans son mode de développement, des questions socioéconomiques des pays d'Afrique. Le patron de l'UGTA a affirmé, en ce sens, que l'Afrique est utilisée juste comme un observatoire, et qu'il n'y avait jamais eu de propositions. Interrogé sur les augmentations des salaires des travailleurs du secteur de la presse, M. Sidi-Saïd a assuré que les premiers éditeurs de presse avec lesquels la Fédération nationale des journalistes algériens a pris attache, ont accepté de les faire.