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La pensée économique à travers les siècles (I)
Survol des époques
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 05 - 2010

Au cours de l'évolution de la société humaine, trois grandes phases ont caractérisé la pensée économique.
Ce sont celles des précurseurs (grecs, romains, arabes), les prémodernes (mercantilisme, physiocratie), et, enfin, l'économie moderne qui commence à la fin du XVIIIe siècle, globalement, avec le théoricien du capitalisme, l'Ecossais Adam Smith (1723-1790), le père de la science économique.
Les précurseurs
Rappelons, tout d'abord, que le mot «économie» est issue de la locution grecque «oikos» qui signifie «maison» -- en tant qu'unité sociale et économique --, et «nomos", qui veut dire : ordre, loi, notamment). Bien sûr, cela ne veut nullement dire que la pensée économique est l'apanage des seuls Grecs – dans l'Antiquité – car, les fouilles archéologiques ont montré qu'elle était beaucoup plus ancienne comme le découvre à la lecture des lois et des principes économiques exposés dans le fameux code de Hammourabi, qui a régné en Mésopotamie vers le XVIIIe siècle avant l'ère chrétienne.
Mais il est vrai, également, que la réflexion économique a vu le jour d'abord dans la presqu'île grecque comme en Chine ancienne, car dans ces pays il y avait une production marchande et une monétaire qui semblent avoir été développées de façon précoce.
Chez les Grecs, ce sont Platon et son élève Aristote qui se sont intéressé le plus à l'économie qu'ils subordonnaient à la politique, ou l'art d'administrer les biens ou la cité de façon plus générale, mais la science économique n'existait pas encore.
La pensée économique au Moyen-Age
Le renouveau des échanges commerciaux liés aux grands événements de l'époque médiévale ainsi que la multiplication des échanges commerciaux et des opportunités de profit qui en découlaient durant cette phase ont fait évoluer la pensée économique quoique les théologiens ne s'attachaient guère à décrire des mécanismes économiques tentaient, surtout, à déterminer leur moralité ou leur caractère licite ou illicite selon les préceptes de la religion chrétienne.
Parmi les penseurs musulmans qui ont réfléchi aux questions économiques, le grand philosophe maghrébin, Ibn Khaldoun (1332-1406) avait écrit une théorie – tout autant économique que politique -- dans ses fameuses Prolégomènes.
Dans cet ouvrage remarquable, il avait montré, à titre d'exemple, la relation entre la densité de la population avec la division du travail qui aboutit à la croissance de l'activité économique dans la société qui, à son tout, contribue à l'augmentation de la population et ainsi de suite, amenant, par là, à la formation d'un cercle vertueux.
La pensée économique de l'époque moderne
Il n' ya pas eu de théorie économique à vrai dire au cours de cette époque. Sur le plan des mentalités, la Renaissance a, certes, fut une période de changement radical et de vision du monde. L'imprimerie avait fait son apparition et de grandes découvertes ont eu lieu, particulièrement le Nouveau Monde qui offrirent brusquement d'immenses perspectives au plan économique. Ces dernières permirent aux pays du sud de l'Europe (Espagne, Portugal, principalement) de s'enrichir par le commerce outre-Atlantique, bientôt suivis d'autres nations européennes (Angleterre, France, Hollande…).
La Réforme protestante se développa, donc, dans ce climat de changement, et le travail prit davantage de valeur par rapport à l'activité commerciale et devint une nouvelle vertu auparavant destiné à la seule survie, contribuant, ainsi, à l'émergence de la richesse et à son accumulation au sein de la société et de la sphère économique.
En 1516, Thomas Moore critiqua en premier les conséquences sociales de la naissance de ce nouveau système économique en décrivant dans son œuvre Utopia, une société imaginaire ou règnerait un régime de communautaire, sans aucune monnaie. Toutefois, on ne peut le considérer comme un traité d'économie, car l'auteur n'était point un économiste, mais plutôt un juriste et un théologien
Un peu plus tard, les guerres de religion vécues par le continent européen, à la suite de la Réforme, ont aidé à faire émerger l'idée du libre-échange qui sera formulée après par différents penseurs.
Naissance de la pensée économique moderne
Les précurseurs de l'économie moderne étaient Pierre de Boisguilbert et l'économiste irlandais Richard Cantillon qui fut le premier à définir les circuits économiques généraux. François de Quesnay s'en inspira ainsi que les théoriciens du courant physiocrate. L'œuvre maîtresse de cette époque est le fameux traité (1776) de la Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations dû à Adam Smith. Cette œuvre magistrale est, généralement, reconnue comme l'acte de fondation de l'économie moderne, devenue, désormais, une branche distincte de la philosophie et de la théologie.
Le courant mercantiliste et les physiocrates se distinguèrent en contribuant à rendre de façon progressive autonome l'économie qui devint une discipline qui joue un rôle essentiel dans la vie sociale et le développement des nations européennes. En particulier, le premier dominera la pensée économique européenne entre le XVIe et le milieu du XVIIIe siècle.
Le courant mercantiliste se répandra dans la majorité des pays du Vieux Continent avec des spécificités nationales selon les différentes écoles («mercantilisme espagnol», «mercantilisme français», «mercantilisme britannique»). En 1615, Antoine de Montchrestien fait paraître le Traité d'économie politique en usant, pour la première fois, du terme d'économie politique.
Les mercantilistes considéraient que l'accumulation de métaux précieux (or et argent) la principale source de la richesse et prônaient un excédent commercial pour leurs nations tout en renforçant la puissance de l'Etat -- représenté par le monarque absolu --, l'interventionnisme et la protection douanière. Les mercantilistes, d'autre part, appelaient à la conquête des marchés extérieurs (ventes aux pays étrangers des produits nationaux) tout en préservant le marché intérieur avec, notamment, une restriction drastique des importations.
On doit aux théoriciens mercantilistes le développement et l'utilisation des statistiques et des méthodes empiriques en économie, afin, selon eux, de surveiller la balance commerciale et les flux de métaux précieux.
La théorie physiocratique
A l'époque suivante, les physiocrates s'opposeront aux idées des mercantilistes. L'école des physiocrates, originaire de la France, a atteint son sommet durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, emmené par François Quesnay, auteur du fameux Tableau économique (1768).
Ce courant économique considère que la terre est la source de toute richesse, et s'oppose aux politiques qui la relèguent après l'industrie naissante, mais sont contre toute intervention étatique, car, selon eux, les lois économiques existent, comme il existe des lois en physique, émanant d'un ordre naturel des choses gouverné par des lois qui lui sont propres. Il reste aux économistes de répandre et de vulgariser ces lois de la nature.
Au Siècle des Lumières, les philosophes développent aussi des analyses économiques, à l'exemple de Montesquieu auteur de De l'esprit des lois (1748). Dans cette œuvre, il développe l'hypothèse que l'activité commerciale est une source d'adoucissement des m?urs et de paix entre les nations au contraire des mercantilistes qui en faisaient le «nerf de la guerre». Le Français Jean-Jacques Rousseau, l'Ecossais David Hume ainsi que d'autres penseurs contribuent à la pensée économique à cette époque-là, en particulier les questions liées à la propriété et au libre-échange.


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