A Alger, vendre n'importe quoi, n'importe où, c'est devenu à la mode, En effet, plusieurs vendeurs à la sauvette prennent d'assaut les trottoirs et artères de la capitale, proposant toutes sortes de marchandises, légumes, vêtements et même des appareils électroménagers affichant des prix bien inférieurs à ceux des articles proposés à l'intérieur des boutiques, exposés sur des étals de fortune et même sur le sol. «Ces innombrables revendeurs à la sauvette occupent carrément les voies publiques durant la journée, et je dirai que ces lieux sont transformés en un théâtre de désordre», nous dira, une vieille femme, rencontrée à la sortie du marché Clauzel à Alger. Et de poursuivre : «Ces rues montrent bien que ces endroits commerçantes par excellence, non seulement très fréquentés par le public, mais grouillent de monde jusqu'à une heure tardive de la journée.». Le même constat pour Ammi Ali qui préfère les marchés comme un seul endroit où se permettre de dénicher la bonne affaire. « Ces marchés connaissent une très grande affluence, nuit et jour, et les gens sont tout le temps en quête de le bonne marchandise. Vous vous pouvez le constater : la plupart de nos marchés sont devenus un véritable bazar de marchandises à l'intérieur comme à l'extérieur. Les vendeurs ambulants sont omniprésents», a- t-il ajouté. Intrigué par l'abondance de cette marchandise, Kamel, un jeune artiste, estime pour sa part, qu'»aujourd'hui les marchés offrent un grand nombre de marchandises, et on y trouve de tout, d'autant plus que les vendeurs ambulants offrent leurs services aux passants», indique t-il. Son ami Azzedine, considère que ces vendeurs ambulants envahissent les trottoirs et même les marchés couverts. «Des quantités considérables de produits de large consommation à la qualité douteuse sont aussi proposés aux consommateurs, et ces derniers sont souvent naïfs et inconscients de leurs effets négatifs sur la santé. Alors, ils se rabattent sur ces produits, attirés par leurs prix attrayants», a t-il affirmé. Escroquer le client est l'une de leur obssession Lors de notre virée dans les marchés publics que renferment la capitale,et après une longue discussion avec des citoyens qui estiment que certains commerçants ont le fâcheuse tendance à escroquer le client car «tricher sur le poids» est «devenu une pratique courante pour ces commerçants en utilisant des instruments de mesure qui ne répondent guère aux prescriptions reglementaires». Je dirai que ce mode d'escroquerie est plus fréquent au niveau des fruits et légumes cer et certains commerçants profitent de l'indifférence des prix pour s'enrichir en dégrévant le pouvoir d'achat du citoyen qui s'altère du jour en jour», nous dira une ménagère, rencontrée au marché Ali-Mellah» à Alger. Pour sa part, Ali, un jeune étudiant, déclare que ce «genre de comportement abusifs gangrène le plupart de nos marchés transformés en un bazar de tromprerie et d'escroquerie».