Dans certaines ruelles de la Basse Casbah, notamment, le rue Bab-Azzoune et la rue Bouzrina (ex-rue de la Lyre), le commerce informel prolifère, ces derniers temps, d'une façon flagrante. En effet, nombreux sont les vendeurs ambulants qui envahissent, s'installent en toute quiétude, au su et au vu de tout le monde avec leurs marchandises de fortune. Des quantités considérables de produits de large consommation sont proposées, chaque jour, aux consommateurs. Toutes sortes de marchandises, vêtements et même des appareils électroménagers. «Ces innombrables revendeurs à la sauvette occupent, carrément, les entrées des différentes ruelles, durant la journée, en proposant leurs marchandises sur les trottoirs. Je dirais que ces lieux sont transformés en un théâtre de désordres», nous dira une vieille dame, rencontrée à la rue Bouzrina (ex-rue de la Lyre). Et d'ajouter : «Ces lieux constituent pour ces jeunes des endroits par excellence, d'autant qu'ils sont très fréquentés par le public.» Le constat est relevé, également, par un autre riverain. Ce dernier, estime que ces revendeurs à la sauvette offrent plusieurs services aux passants, en leurs proposant de la bonne marchandise. «Je dirais que ces revendeurs, sont toujours présents, à l'intérieur et à l'extérieur des ruelles», a-t-il expliqué. Tout en signalant que, ces jeunes revendeurs, pullulent, pratiquement, dans toutes les ruelles de la capitale. «On les trouvent partout, sur les trottoirs, les escaliers et les passerelles, alignés ou éparpillés avec leurs produits de fortune, exposés à la vente. Ils ne cessent d'envahir le passage des piétons et rétrécissent progressivement la voie empruntée par ces derniers», a-t-il indiqué. Pour sa part, une vieille dame, native de la Casbah, déclare, dans le même cadre, que ces vendeurs à la sauvette sillonnent les allées des ruelles, en bloquant la circulation, durant la journée. «Une circulation très dense, à laquelle s'ajoute l'anarchie qui règne sur les lieux, sans oublier les cris ennuyants de certains jeunes», a-t-elle affirmé.