C'est ainsi que le tronçon Skikda-Béni Béchir long d'une quinzaine de kilomètres connaît, par exemple, à l'instar des autres lignes de proximité, une série de problèmes récurrents qui pénalisent beaucoup plus les innombrables travailleurs que les voyageurs d'un jour. Cette ligne, forte d'un parc théorique d'une trentaine de minibus dont une vingtaine sont en état de marche, comprend, en effet, sur son itinéraire la zone industrielle de dépôt de Hamrouche Hamoudi où sont implantées de nombreuses entreprises étatiques et privées et la nouvelle «feuille de route» concoctée par la Direction des transports est loin de faire l'unanimité. Bien que ces minibus soient pris d'assaut assez tôt le matin par des usagers très remontés, il est fait obligation aux transporteurs de ne quitter le quai de gare que toutes les quatre minutes. Une «bussette» qui affiche complet mais qui se trouve en dixième position ne pourra prendre le départ que quarante minutes plus tard. Et gare aux contrevenants ! Ce même véhicule devra, par la suite, patienter devant le barrage fixe de la police situé au niveau du premier échangeur puis après affronter le bouchon matinal à proximité du poste n°3 (en attendant la fin des travaux de la trémie) constitué par les véhicules se rendant à la zone industrielle. Les usagers , plus particulièrement ceux qui doivent se rendre à leur poste de travail, doivent donc se lever à 5 ou 6 heures du matin pour être sûrs de rejoindre leur poste de travail à 8h. Il faut dire aussi que la Direction des transports, pour mettre fin aux agissements de certains transporteurs peu scrupuleux, et soi-disant plus malins que les autres (ils n'hésitent pas en effet, au lieu d'aller jusqu'à leur point de chute à Béni Bechir, faire descendre les passagers au niveau de la pompe à essence, puis emprunter le deuxième échangeur pour procéder chemin faisant au ramassage des gens sur le bord de la route), était dans l'obligation de sévir. D'aucuns diront que c'est peut-être un mal pour un bien.