Le tabagisme passif est le fait d'inhaler la fumée de tabac dispersée dans l'air ambiant par un ou plusieurs fumeurs. Cette fumée provient de la combustion du tabac, du papier et des centaines d'additifs : 15 % seulement de la fumée d'une cigarette est inhalée par le fumeur (fumée principale). Le reste (fumée secondaire) qui contient les substances les plus toxiques est dispersé dans l'air ambiant qui est respiré par les autres personnes présentes. Si près des trois quarts des personnes se disent gênées par la fumée des autres, les risques liés au tabagisme passif restent largement sous-estimés : les non-fumeurs sont seulement 15 % à craindre les maladies liées au tabac. Pourtant, la preuve est faite, maintenant de manière scientifique, que le tabagisme passif comporte des risques réels pour la santé. Pourquoi le tabagisme passif est-il toxique ? La fumée de tabac contient plus de 4 000 substances chimiques parmi lesquelles la nicotine, des irritants, des produits toxiques (monoxyde de carbone…) et plus de 60 cancérogènes (substances qui peuvent provoquer ou favoriser l'apparition de cancer). La fumée est extrêmement nocive pour le fumeur mais elle l'est également pour le non-fumeur. Le fumeur passif respire la fumée répandue dans l'atmosphère. Cette fumée provient du courant qui s'échappe directement d'une cigarette, d'une pipe ou d'un cigare. Selon les spécialistes, la fumée de tabac constitue la source la plus dangereuse de pollution de l'air domestique, en raison de sa concentration élevée en produits toxiques mais aussi parce que l'on y est exposé à tout âge et pendant des périodes beaucoup plus longues que celles où l'on subit une pollution atmosphérique extérieure. Quels sont les risques du tabagisme passif ? Au-delà de la gêne occasionnée, le tabagisme passif aggrave des pathologies existantes et en crée de nouvelles. Les risques demeurent certes moins importants que chez le fumeur actif, mais les conséquences pour la santé sont réelles. Ces risques augmentent avec la durée et l'intensité de l'exposition. En Algérie, des sources dignes de foi estiment même que quelques milliers de non-fumeurs meurent prématurément chaque année de maladies provoquées par le tabagisme passif.