L'affaire des restaurants de la plage du Caroube, à Annaba, qui servent de la viande chevaline avariée, a pris une tournure grave. Les agents du bureau d'hygiène ont reçu des menaces d'intimidation de la part de plusieurs personnes proches des propriétaires de ces restaurants. Rappelons que ces agents du BCH ont effectué dernièrement une descente dans cette zone côtière du Caroube pour contrôler les restaurants après que des citoyens eurent consommé, il y a quelques jours, de la viande impropre à la consommation. Soit 10 kg de foie de cheval avarié issu de l'abattage clandestin, 11 kg de poisson datant d'une dizaine de jours et 3 kg de merguez congelés et de base chevaline. Les vétérinaires du bureau en question ont découvert que ces produits saisis étaient lavés au détergent pour enlever les microbes. D'autres restaurateurs ont rapidement condamné leurs sous-sols où était entreposés des aliments impropres à la consommation. Depuis, les contrôleurs d'hygiène ne cessent de recevoir des menaces d'intimidation ainsi que les journalistes qui ont relaté ce scandale. Selon des sources fiables proches de la mairie d'Annaba, deux vice- présidents sont derrières cette affaire qui nous, informe-t-on, avaient reçu des pots-de-vin pour rassurer ces malhonnêtes commerçants contre les fermetures et les poursuites judiciaires qui leur ont été établies par la wilaya. Des témoins ont affirmé que durant l'absence du wali Ghazi, ces restaurants, malgré le P-V de fermeture qui leur a été adressé par la gendarmerie, n'ont pas baissé rideau et continuent de servir leurs douteuses marchandises à des consommateurs inconscients. Un placard publicitaire accusateur est paru ces deux derniers jours sur le quotidien arabophone El Chourouk contre une somme de 27 millions. Il est à signaler que c'est le seul organe qui n'a pas écrit sur cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre. Contacté par nos soins pour en savoir plus sur ces étonnantes fermetures, le colonnel Sahraoui du groupement de la Gendarmerie nationale, nous a affirmé qu'il a bel et bien reçu une ordonnance pour une exécution de fermeture de 30 jours ou plus. Il est inadmissible que des contrôleurs qui agissent dans l'intérêt des citoyens soient eux-mêmes sans protection.