La Bourse de Paris, comme les autres marchés d'actions européens, a terminé en net recul vendredi, la nervosité des investisseurs étant cette fois liée à des craintes concernant l'exposition de la Société générale aux marchés des dérivés ainsi qu'à la situation financière de la Hongrie.L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 2,86 % à 3.455,61 points dans un volume de 5,4 milliards d'euros. Sur l'ensemble de la semaine, l'indice parisien a perdu 1,69%. Les pertes à Paris comme ailleurs ont été accentuées dans l'après-midi par l'annonce de créations d'emplois aux Etats-Unis inférieures aux attentes au mois de mai. «Le problème est que, bien loin de leur pessimisme habituel sur l'emploi outre-Atlantique, les marchés s'étaient mis à rêver d'un chiffre mirobolant», commente Marc Touati, économiste chez Global Equities. Londres a fini sur un recul de 1,63 % et Francfort a perdu 1,91 %. Milan et Madrid ont dégringolé de 3,8 % et Lisbonne a cédé 2,2 %. Du côté des indices paneuropéens, l'EuroStoxx 50 a abandonné 3,06 % et l'EuroFirst 300 1,96 %. L'EuroFirst 300 stagne sur la semaine. Parallèlement, l'euro a touché de nouveaux plus bas de quatre ans contre le dollar et est passé sous 1,20 dollar. Contre le franc suisse, l'euro est tombé à son niveau le plus bas depuis le lancement de la monnaie unique en 1999 et se traitait autour de 1,3925 franc. Les valeurs bancaires, très attaquées, ont plombé les marchés, affectées par la Société générale dont le titre est revenu à son niveau d'il y a 13 mois avant le rebond des marchés. La Société générale a chuté de 7,58 % à 31,585 euros en raison d'inquiétudes concernant les opérations de la banque dans les produits dérivés et a entraîné l'ensemble des valeurs bancaires. L'indice sectoriel européen a perdu 3,76 %. BNP Paribas a reculé de 5,97 % à 43,125 euros et le Crédit agricole de 5,11% à 8,352 euros. KBC Group a perdu 5,72 % à Bruxelles et Banco Santander 5,78 % à Madrid. «Le marché est très nerveux et sensible aux moindres spéculations», a commenté un intervenant. Un analyste a noté que «la thématique de la situation de l'Europe de l'Est» pèse sur SocGen, la banque ayant 15 % de ses actifs dans la région. Après la Grèce et les pays périphériques de la zone euro, les investisseurs s'inquiètent maintenant de la situation financière de la Hongrie.