Le retour en Suisse de l'homme d'affaires Max Göldi, ex-otage détenu en Libye, au centre d'un vieux contentieux diplomatique entre son pays et Tripoli, suscite de nouvelles réactions en Suisse. Un parti populiste local a porté plainte, vendredi 18 juin, contre Mouammar Kadhafi pour enlèvement et séquestration et selon la presse helvétique, la Suisse aurait essayé à quatre reprises de faire libérer ses deux ressortissants retenus pendant près de deux ans en Libye par divers plans d'exfiltration. Selon La Tribune de Genève, à quatre reprises les autorités suisses ont imaginé, voire préparé l'exfiltration de leurs deux ressortissants : Max Göldi et Rachid Hamdani. D'après le quotidien, une première tentative serait intervenue très tôt dans l'affaire, lorsque les deux hommes d'affaires étaient assignés à résidence dans leur ambassade à Tripoli. Le plan consistait à les faire embarquer secrètement dans l'avion de l'ambassadeur mais cette piste jugée trop risquée au regard du droit international a été abandonnée. En janvier 2009, Berne aurait tenté de faire sortir ses ressortissants par le Niger mais l'opération a échoué en raison d'une fuite algérienne. La quatrième piste est peut être la plus rocambolesque. Elle a d'ailleurs été rapidement écartée. Par le biais d'une entreprise de sécurité privée, la Suisse aurait préparé une exfiltration par la mer, peut être à l'aide d'un sous-marin. La chef de la diplomatie helvétique n'a pas formellement démenti qu'une option militaire ait été envisagée pour libérer ses ressortissants. Selon elle, «dans une crise, on ne peut exclure aucune possibilité».