Il y a eu le Cameroun en 1990, le Sénégal en 2002, il y aura le Ghana en 2010. Après les Lions indomptables de Roger Milla, les Black Stars sont la troisième nation africaine à rejoindre le top 8 d'une Coupe du Monde. A Rustenburg, les Ghanéens ont réussi à faire plier les Etats-Unis. Vainqueurs sur un score de (2-1), après prolongations, les capés de Rajevac Milovan affrontent, aujourd'hui, à 20h30, à Johannesburg, l'Uruguay, qualifié après sa victoire face à la Corée du Sud (2-1). Si l'ancien locataire du groupe A a pu passer l'écueil du premier tour sans coup férir, il reste que les Ghanéens feront tout pour tirer leur épingle du jeu face à la Céleste. S'appuyant sur un pressing collectif et des redoublements de passe rodés, de plus, dotés d'une sacrée dose de réalisme, ces atouts feront sûrement la différence sur le terrain. Selon André Ayew, son équipe est déterminée à «aller au bout de ses efforts. Nous sommes très fiers d'avoir franchi cette étape du second tour pour se qualifier en quart de finale. C'est là une fierté pour notre peuple (du Ghana Ndlr) et pour l'Afrique entière». Elu homme du match face aux coéquipiers de Donovan, le fils d'Abédi Pelé (ancienne gloire du football ghanéen) ne compte pas se prendre la tête. «Je suis content d'avoir été élu homme du match. Je partage cet honneur avec mes co-équipiers avec lesquels je me suis battu pour remporter ce match contre les USA. Mais le meilleur est à venir d'autant qu'on ne compte pas nous suffire de cette qualification en quart de finale», a fait savoir le jeune Ghanéen de 20 ans. Malheureusement, avec ses deux avertissements, il suivra la rencontre Ghana – Uruguay à partir des gradins. André Ayew qui a remporté la Coupe du Monde des moins de 20 ans avec son pays, en octobre 2009, suivra cette rencontre des gradins avec le défenseur central Jonathan Mensah qui a, lui aussi, reçu deux cartons jaunes pour être exclu du match de quart de finale. Du côté de la Céleste, l'enjeu est tout aussi important. Bien que l'Uruguay ait déjà remporté deux Coupes du Monde en 1930 et en 1950, et qu'elle ait décroché la quatrième place en 1970, au Mexique, elle n'a plus dépassé le stade des huitièmes de finale pendant… 40 ans. «Cela faisait longtemps que l'on attendait ça au pays, a confié Oscar Tabarez après la qualification en quart contre la Corée. Obtenir le billet pour les quarts de finale… On est parmi les huit meilleurs du monde. On ne peut pas le croire… Enfin, si, mais ça fait tellement longtemps qu'on attendait ! Notre prochaine intention est de voir ce que ça va donner au prochain match mais on doit surtout capitaliser sur cette victoire». Qu'un si petit pays (3,4 millions d'habitants avec seulement 41 800 licenciés) s'invite ainsi en phase finale n'est pas pour déplaire aux inconditionnels du ballon rond, notamment du ballon rond sud-américain, réputé pour être très souple et très plaisant. L'Uruguay a, lui aussi, des atouts à faire valoir à commencer par une défense intraitable et son attaque garnie d'étoiles. Pour tout cela, l'empoignade promet d'être chaude dans cet hiver sud-africain. A ne pas rater!