Les gardes-frontières de l'Est algérien ne savent malheureusement plus comment agir pour mettre le grappin sur les auteurs de trafic de cheptel, à cause de la violence omniprésente dans les zones éloignées, douars, mechtas et villages. En tout état de cause, les éléments de la Gendarmerie nationale ainsi que les douaniers tentent de redoubler d'efforts dans le but de faire obstacle et arrêter les contrebandiers en tous genres qui n'ont, hélas pas reculé mais bien au contraire, ont proliféré à travers les territoires des wilayas de Tébessa, El-Tarf et Souk Ahras. Par ailleurs, après les réseaux de narcotrafiquants qui toujours la première place puis ceux des faussaires, voilà que les passeurs de bétail font aujourd'hui parler d'eux, créant une situation qui incite à ce que la sonnette d'alarme soit tirée. Selon des sources dignes de foi, ce phénomène tend à prendre une ampleur sans précédent. On croit savoir, à ce titre, que précisément dans les localités d'Oum Teboul et Sakiet Sidi Youcef, à quelques kilomètres seulement de part et d'autre de la frontière algéro- tunisienne, des centaines de têtes de bétail sont acheminées discrètement vers le territoire tunisien pour y être revendues. Nos sources indiquent que les autorités locales sont conscientes de la gravité de cette pratique qui procure de vives inquiétudes au plan économique, compte tenu du fait des prix élevés exigés par les maquignons dans les marchés à bestiaux en prévision du sacrifice du mouton lors de l'Aïd El Adha et dont la hausse imposée en avait offusqué plus d'un, lorsqu'un bélier avait été proposé au prix de 40 000 DA. Devant cet état de fait, les éléments des gardes–frontières tentent tant bien que mal, de renforcer ces derniers temps leur surveillance des principaux points sensibles voire stratégiques de passage de la frontière Est du pays, afin de réussir à appréhender tous les trafiquants de bestiaux qui parviennent sans difficulté à faire passer les troupeaux grâce à un éclaireur ayant une parfaite connaissance du terrain. Dans ce contexte, il y a lieu de dire que les bovins, ovins et caprins une fois acheminés à destination et revendus, rapportent aux contrebandiers des sommes d'argent inimaginables pour ne pas dire faramineuses. A noter enfin que les frontières sont actuellement sous haute surveillance et tous les véhicules qui circulent dans ces zones sont soumis à des fouilles systématiques.