, Le dernier rapport, rendu public récemment, du cabinet d'intelligence économique et de consulting d'Oxford Business Group (OBG) a souligné que l'Algérie cherche à affiner sa campagne d'amélioration de l'infrastructure des transports par la mise en place d'un programme d'investissements de plusieurs milliards d'euros qui a pour objectif d'élargir la base de l'économie et de réduire sa dépendance à l'égard des hydrocarbures. Le rapport rappelle, à cet effet, le plan d'investissements qui a été approuvé le 24 mai dernier par le Conseil des ministres, qui s'étale sur 5 ans d'une valeur de 230,8 milliards d'euros, dont 104,9 milliards seront utilisés pour terminer les projets déjà en cours, le reste servant à financer de nouveaux programmes. Le plan d'investissements, qui sera mis en œuvre de 2010 à 2014, devrait constituer l'élément clé des efforts déployés par le gouvernement pour diversifier son économie, a précisé le rapport. La plus grande part sera investie dans les chemins de fer que le gouvernement considère comme étant essentiels pour l'élargissement de la base de son économie et pour l'établissement d'une liaison entre ses centres de production industrielle et ses centres de transports terrestre et maritime en croissance. Il est également prévu dans le même programme, la construction de 6 500 km de nouvelles voies et d'améliorer 500 km du réseau existant. Le transport urbain sera grandement amélioré dans la mesure où l'on va construire des systèmes de métro léger ou de tram dans 14 villes. Même avant que le programme d'investissements ne soit dévoilé, le ministère des Transports avait accordé un contrat conjoint à l'entreprise espagnole Fomento de Construcciones y Contratas (FCC) et à l'algérienne ETRHB Haddad pour la construction de 185 km de voies ferrées reliant Alger à Relizane, Tiaret et Tissemsilt dans le Nord-ouest. Les travaux, d'une valeur d'un milliard d'euros, consistent en la construction d'une voie unique de haute performance, qui permet une vitesse maximale de 160 km/h. Le contrat de la FCC n'est que le plus récent d'une série de contrats accordés dans les derniers mois. En effet, l'entreprise d'ingénierie canadienne Dessau a remporté un appel d'offres d'une valeur de 30,6 millions d'euros pour la conception d'un projet de rails électrifiés qui relieront Alger à Constantine dans le nord-est du pays. Il s'agit de la conception préliminaire et finale d'une voie double de 170 km de long qui sera utilisée à la fois par les trains transportant des passagers et ceux transportant des marchandises. Le contrat de Dessau ne constitue qu'une petite partie du projet d'une valeur de 1,8 milliard d'euros qui sera réalisé par le biais de la coopération de la China Civil Engineering Construction Corporation et de la Ozgun Construction de Turquie. Le président Bouteflika a déclaré que le gouvernement évaluerait la situation financière du pays à la fin de chaque année afin de déterminer la viabilité des projets prévus. Il a insisté sur le fait que l'Algérie n'emprunterait pas de fonds outre-mer pour mener à bien le programme. La consolidation du réseau de transport de base est essentielle pour l'Algérie qui cherche à attirer davantage d'investissements dans son économie et à renforcer les secteurs de l'agriculture, des industries manufacturières et du tourisme. En effet, le fait de se concentrer sur les projets existants et d'accélérer la réalisation des projets de construction de nouvelles voies ferroviaires favorisera une forte croissance économique du pays au cours des dix prochaines années, a conclu le rapport d'OBG.