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“Réduire le rôle des IDE au profit des entreprises publiques” Rapport d'Oxford Business Group sur la restructuration des investissements étrangers en Algérie
Les nouvelles dispositions prises par le gouvernement afin de réorienter la législation régissant l'investissement direct étranger "semblent s'inscrire dans un vaste programme visant à réduire le rôle des compagnies étrangères dans l'économie algérienne, tout en soutenant celui des entreprises locales", indique le dernier rapport du cabinet de consulting britannique Oxford Business Group. Le même rapport estime que l'Algérie envisage de réviser sa politique en matière d'investissements étrangers afin de voir les entreprises locales jouer un rôle plus important et augmenter leur part de bénéfices. Et d'ajouter que "cette décision confirme de manière insistante le fait de vouloir être davantage impliqué dans la direction que va prendre l'économie du pays". Pour OBG ces nouvelles mesures reflètent une confiance accrue de l'Algérie dans sa capacité à gérer ses propres affaires sans intervention extérieure. Néanmoins, il semblerait, selon le cabinet britannique, que "l'Algérie, loin de vouloir décourager l'investissement étranger, n'ait plus besoin d'autant d'atouts pour appâter les capitaux étrangers". Le cabinet s'appuie dans ses conclusions sur les récentes déclarations du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, qui a indiqué, le 12 octobre, à l'APS, que tous les projets énergétiques actuellement en cours avec des compagnies étrangères, mais qui n'ont pas encore été approuvés, seront renégociés de manière à garantir une participation majoritaire aux partenaires algériens. "La renégociation du partage du capital dans les projets s'inscrit dans le cadre des nouvelles directives visant à placer le capital national dans une position majoritaire à l'avenir, particulièrement dans l'activité pétrochimique et la mise en valeur de nos ressources naturelles", note le rapport qui rappelle que le ministre a indiqué que dans le cas où le partenaire étranger refuserait d'être placé dans une position minoritaire, des efforts seraient déployés pour trouver un terrain d'entente, en l'impliquant par exemple dans la gestion du projet, ou par le biais d'un transfert de savoir-faire et de technologie. OBG rappelle également la promulgation, au mois d'août dernier, d'une nouvelle loi limitant la participation des investisseurs étrangers engagés dans des projets en Algérie à 49%, tous secteurs confondus. Par ailleurs, le nouveau cadre réglementaire appelle les investisseurs étrangers bénéficiant d'exonérations d'impôts à réinvestir en Algérie le montant équivalent de la déduction fiscale dans un délai de quatre ans. Le cabinet de consulting s'intéresse également à l'impact qu'auront ces nouvelles dispositions sur l'économie nationale, estimant qu'il sera formidable. Il citera, dans ce sens, l'ambition des pouvoirs publics algériens d'investir 45,5 milliards de dollars d'ici à 2012 afin de développer le secteur de l'énergie avec une participation limitée des partenaires étrangers qui serait limitée à 9,7 milliards de dollars. Il mettra également en avant les recettes attendues de la nouvelle taxe de 15% sur les transferts de capitaux à l'étranger par des sociétés non enregistrées aux termes de la législation algérienne, mais opérant dans le pays et qui entrera en vigueur le 1er janvier 2009. OBG s'appuie également sur les déclarations du chef du gouvernement, M. Ahmed Ouyahia, qui "a fait savoir aux entrepreneurs nationaux, dans un communiqué à la presse locale le 11 septembre, l'importance que le gouvernement leur accorde et les espoirs que l'Algérie fonde en eux pour la construction d'une économie solide et diversifiée". Le cabinet de consulting fera, en outre, le parallèle avec les récentes mesures prises dans le secteur de la production pharmaceutique. Il citera, dans ce sens, le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, qui a déclaré à la presse que les importations de médicaments produits localement seront désormais, interdites.