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De la période coloniale à nos jours
La Pratique médicale en Algérie du Pr Larbi Abid
Publié dans La Nouvelle République le 11 - 07 - 2010

L'auteur, moyennant des documents assez copieux, est remonté jusqu'au début de la colonisation pour relater l'itinéraire de la médecine en Algérie, dans ses hauts et ses bas. Son texte assez bien écrit pour être clair est intéressant à lire dans la mesure où il est une reconstitution d'un pan de l'histoire de l'Algérie.
Jusqu'à aujourd'hui, la plupart des Algériens, les plus vieux en particulier, savent que des maladies graves ont décimé des familles entières ou une bonne partie des habitants des villes. Le livre du Pr. Larbi Abid nous apporte à ce sujet des dates précises sur les épidémies de peste, de choléra, de tuberculose, trypanosomiase, de brucellose qui ont servi dans notre pays au fil des siècles.
On savait déjà qu'il y avait eu la peste aux XVIe-XVIIe siècles. Nos ancêtres arrivaient à se soigner par des techniques traditionnelles mais insuffisantes, la médecine n'étant pas assez avancée en ces temps anciens.
Pendant la période coloniale Les colonisateurs voulaient s'assurer un bel avenir en Algérie, c'est pourquoi on a fait des soins médicaux gracieusement dispensés, un moyen de s'attirer la sympathie des autochtones. Il en est de même des écoles dites indigènes qui dispensaient un enseignement orienté vers le renforcement des liens entre la colonie et la métropole. Les propos du maréchal Lyauty sont à ce sujet très significatifs : «Le médecin, s'il comprend son rôle, est le premier et le plus efficace de nos agents de pénétration et de pacification.»
Signalons que la maladie du paludisme, d'après des connaisseurs, a pu être maîtrisée par des phytorapeutes traditionnels dont les pratiques se transmettaient de bouche à oreille et dans le cadre d'une automédication aux effets plus souvent bénéfiques, même si les colonisateurs parlaient de charlatanisme pour mieux valoriser leur médecine.
En guise de supports pour des écrits, l'auteur a beaucoup usé des tableaux chiffrés, visuels indicateurs d'évolution de la situation sanitaire en Algérie. A côté de ces maladies épidémiques qui ont fait des ravages au sein de nos populations, le professeur Abid insiste sur des extraits d'ouvrages historiques consacrés à la prostitution, responsable d'un grand nombre de maladies vénériennes en Algérie à une époque coloniale où la débauche en grande partie était due à la misère.
C'est pourquoi, d'après quelques témoignages, la plupart des jeunes filles des Ouled Naïl faisaient de cette pratique un moyen de se procurer des sous pour leurs frais de mariage. Cela reste tout de même à vérifier, l'histoire n'ayant jamais été objective.
Toujours à propos de femmes obligées de s'adonner au plus vieux métier, voici ce qu'écrit un auteur français, J. Maury, qui ,dans le journal Libertaire du 13 février 1925, exprime toute son horreur : «De retour d'Alger, outré de ce que j'ai vu, je tiens à vous le faire connaître. Je veux dire la vie des malheureuses Mauresques qui font le commerce de leur corps. Des filles perdues non pas par le vice et la débauche, mais par la misère et la souffrance. Les unes sont orphelines, les autres abandonnées par leurs parents qui ne peuvent les nourrir.»
Avec la construction des établissements sanitaire
D'après le baron Juchereau de Saint Denis des établissements de soins médicaux existaient avant l'arrivée des colonisateurs français. Tlemcen disposait de deux hôpitaux où les autochtones et les étrangers n'étaient point mélangés. A Alger, on signale l'existence d'hospices, d'asiles destinés aux fous, vieillards, mendiants. Les docteurs Raynaud Soulié, Picard dont les propos sont rapportés par le Pr Abid, écrivent : «Alger, dans le quartier Bab Azzoun, la rue de la Flèche s'appelait rue des fous ; il y avait un asile des fous comme à la rue de l'Aigle.»
Au XXe siècle, on vit surgir du sol des bâtiments destinés aux soins des malades. Ce fut le cas de l'hôpital Mustapha et d'autres créés dans les villes coloniales pour traiter toutes sortes de maladies dont souffraient des patients de toutes origines, selon le principe d'Hippocrate.
Cela allait peut être supplanter l'orphelinat de Misserghin érigé par le cardinal Lavigerie pour faire revivre la foi chrétienne.
Heureusement que des Algériens ont su arracher de haute lutte des diplômes de médecine après des études fructueuses dans les pires difficultés. Parmi les médecins d'avant l'indépendance, beaucoup ont fait le maquis.
Boumediene Abed
La Pratique médicale en Algérie, de la période coloniale à nos jours, Pr Abid Larbi, Ed ANEP 2008, 220 pages.


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